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Vénérer Kali grâce au Namavali de ses 64 Yogini

7/8/2020

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Traduit et adapté par Ishara Labyris du texte "Worshipping Kali with her 64 Yogini Namvali" de Swami Ayyappa Giri, du site Yogini Ashram
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L'auteur de l'article et quelques dévots offrant le Namavali des 64 Yogini au Temple des Yogini de Hirapur, en Inde.
Kali est en toute forme. Elle est particulièrement présente en les 64 Yoginis, toutes extensions de sa Personnalité Cosmique. Le namavali de ces 64 Yoginis gagne la grâce de Maha Kali et ses aspects de Mère Ancienne. 

D'abord publiés en 1990, ces mantras proviennent directement de Sathguru Babaji. Les dévots de la Mère et de ses 64 formes seront heureux de savoir que ces mantras ont été publiés sur divers sites internet. Tous sont bienvenus à utiliser ces sons sacrés qui élèvent l'humanité. 

Pour l'absolution des péchés, la clarté de conscience, la pureté du cœur, une protection massive, une aura dynamique, une santé robuste et la grâce magnifique d'abondance en toute genre, l'un devrait chanté les noms sacrés des 64 Yoginis. Nous ne devrions jamais en diminué le potentiel. Elles ne sont pas des divinités mineures, mais la divinité suprême; rien de moins que les émanations de la Prakriti Cosmique résidant en chaque aspect du plan relatif. Elles peuvent soulever une âme des plus plus basses profondeurs de l'illusion jusqu'aux plus élévations les plus hautes de la grâce-lumière.

Afin d'exécuter ce puja, préparer simplement un yantra en cuivre avec 64 pétales et chanter les mantras ci-dessous avec le cœur ouvert. Si le cuivre n'est pas accessible, dessiner un yantra avec de l'encre de chine. La répétition quotidienne de ces mantras purifiera toute obscurité, jalousie ou ressentiment intérieur. Recherchez la guidance spirituelle d'une âme animée par le Divin. Comme le disait Siddha Rama Devar : "Abandonnez-vous à la jeune Shakti, et elle ne vous oubliera jamais du reste de votre vie".

1. Om Kali Nitya Siddhamata Swaha 
Mère des Siddhas

2. Om Kapalini Nagalakshmi Swaha
Lakshmi de Naga

3. Om Kula Devi Svarnadeha Swaha
Au corps doré

4. Om Kurukulla Rasanatha Swaha
Celle qui gouverne le plaisir physique

5. Om Virodhini Vilasini Swaha
Résidant en Elle-même

6. Om Vipracitta Rakta Priya Swaha
Qui aime la Passion

7. Om Ugra Rakta Bhoga Rupa Swaha
Qui se réjouit de la passion dans la forme

8. Om Ugraprabha Sukranatha Swaha
Celle qui gouverne l'essence séminale

9. Om Dipa Muktih Rakta Deha Swaha
Libération grâce au corps de passion

10. Om Nila Bhukti Rakta Sparsha Swaha
Celle qui reçoit le plaisir grâce au toucher de passion

11. Om Ghana MahaJagadamba Swaha
Grande Mère du Monde

12. Om Balaka Kama Sevita Swaha
Assistée par le Dieu de l'Amour  

13. Om Matra Devi Atma Vidya Swaha
la Déesse de la connaissance de Soi

14. Om Mudra Poorna Rajatkripa Swaha
Celle qui irradie complètement de compassion

15. Om Mita Tantra Kaula Diksha Swaha
Initiatrice de la Voie Tantrique Kaula

16. Om Maha Kali Siddhesvari Swaha
Reine des Siddhas

17. Om Kameshvari Sarvashakti Swaha
Shakti de Tous

18. Om Bhagamalini Tarini Swaha
Celle qui délivre de la calamité

19. Om Nityaklinna Tantraprita Swaha
Qui aime le Tantra

20. Om Bherunda Tatva Uttama Swaha
Essence du Fluide Sexuel

21. Om Vahnivasini Sasini Swaha
Éclat de la Lune

22. Om Mahavajreshvari Rakta Devi Swaha
Déesse Sensuelle

23. Om Shivaduti Adi Shakti Swaha
Énergie Féminine Originelle

24. Om Tvarita Urdvaretada Swaha
Donneuse d'Extase Ascensionnelle

25. Om Kulasundari Kamini Swaha
le Désir lui-même

26. Om Nitya Jnana Svarupini Swaha
La Grande Forme de Sagesse

27. Om Nilapataka Siddhida Swaha
Donneuse de perfection

28. Om Vijaya Devi Vasuda Swaha
Déesse qui est donneuse de richesse

29. Om Sarvamangala Tantrada Swaha
Celle qui accorde le Tantra

30. Om Jvalamalini Nagini Swaha
Déesse Serpent

31. Om Chitra Devi Rakta Puja Swaha
Celle qui est vénérée avec passion

32. Om Lalita Kanya Sukrada Swaha
Pure Jeune Fille

33. Om Dakini Madasalini Swaha
Brillant avec ravissement

34. Om Rakini Papa Rasini Swaha
Destructrice du péché

35. Om Lakini Sarvatantresi Swaha
Celle qui gouverne tous les tantras

36. Om Kakini Naganartaki Swaha
Celle qui danse avec Nagaraj

37. Om Sakini Mitrarupini Swaha
Amie

38. Om Hakini Manoharini Swaha
Voleuse d'esprit/conscience

39. Om Tara Yoga Rakta Poorna Swaha
Celle qui en union accorde la passion complète

40. Om Shodashi Latika Devi Swaha
Déesse rampante

41. Om Bhuvaneshwari Mantrini Swaha
Énergie de tous les mantras

42. Om Chinamasta Yoni Vega Swaha
Au yoni humide/qui s'écoule

43. Om Bhairavi Satya Sukrini Swaha
Pureté Suprême

44. Om Dhumavati Kundalini Swaha
Énergie Primordiale du soi

45. Om Bagla Muki Guru Moorthi Swaha
Forme du gourou

46. Om Matangi Kanta Yuvati Swaha
Beauté juvénile renforcée par l'Amour  

47. Om Kamala Sukla Samsthita Swaha
Qui réside dans le liquide séminal

48. Om Prakriti Brahmandri Devi Swaha
Déesse résidant dans la couronne

49. Om Gayatri Nitya Chitrini Swaha
Éternel noyau de l'énergie du Soi

50. Om Mohini Matta Yogini Swaha
Ivre/Intoxiquée

51. Om Saraswathi Svarga Devi Swaha
Déesse du Paradis

52. Om Annapoorni Shiva Samgi Swaha
Avec Shiva

53. Om Narasimhi Vamadevi Swaha
Bien-Aimée Déesse

54. Om Ganga Yoni Svarupini Swaha
Énergie du Yoni

55. Om Aprajita Samaptida Swaha
Celle qui accorde l'Orgasme

56. Om Camunda Parianganatha Swaha
Celle qui gouverne l'érection sacrée

57. Om Varahi Satya Ekakini Swaha
Unicité de la Vérité

58. Om Kaumari Kriya Shaktini Swaha
Énergie de l'action dévouée

59. Om Indrani Mukti Niyantri Swaha
Guide de la béatitude

60. Om Brahmani Ananda Moorthi Swaha
Image de la béatitude

61. Om Vaishnavi Satya Rupini Swaha
La Forme de vérité

62. Om Mahesvari Para Shakti Swaha
Énergie transcendantale

63. Om Lakshmi Monoramayoni Swaha
Au magnifique yoni

64. Om Durga Satchitananda Swaha
Conscience de vérité et de béatitude​
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Les 64 Yoginis

7/7/2020

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Traduit et adapté par Ishara Labyris du texte "The 64 Yoginis" écrit par Tracy van Paridon et paru sur le site mahavidya.ca
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Dans la religion hindoue, les Yoginis sont des entités féminines possédant des pouvoirs magiques (Kinsley 287). Les informations dont nous disposons au sujet des Yoginis sont peu abondantes et varient de source en source. Le consensus veut que leur culte est apparu d'abord autour du 6 au 7e siècle (Gadon 33). Le culte ne s'est pas épanoui toutefois avant le 9e siècle et demeura assez populaire jusqu'au 12e siècle. Selon Vidya Dehejia, les racines du culte des Yoginis sont extérieures aux traditions orthodoxes normales brahmaniques. Les traditions entourant les Yoginis sont tantriques de nature, et ainsi ont de fortes connexions aux traditions rurales et tribales (Donaldson 617). L'origine des Yoginis semble apparaître dans de petits villages ruraux (Dehejia 1). Ce sont des déesses de villages, grama devatas, qui veillent sur le bien-être d'un village individuel (Dehejia 1). Grâce au tantrisme, ces divinités locales ont gagné de nouvelles formes et une vitalité en tant que groupe de déesses pouvant accorder des pouvoirs magiques à leurs dévots (Dehejia 2). Ces pouvoirs incluent : anima (l'habileté de rapetisser), laghima (le pouvoir de léviter et de quitter son corps selon sa volonté), garima (le pouvoir de devenir très lourd), mahima (le pouvoir de s'élargir), istiva (le pouvoir de contrôler le corps et l'esprit de soi-même et des autres), parakamya (le pouvoir que les autres fassent selon votre volonté), vasitva (le pouvoir de contrôler les cinq éléments) et kamavasayitva (le pouvoir de réaliser tous vos désirs) (Dehejia 53). Les déesses de villages se sont transformées et ont fusionné progressivement en de puissants groupements numériques (Dehejia 1-2).  

Les groupements numériques associés aux Yoginis varient de texte en texte, mais le plus commun est soixante-quatre (Donaldson 620). Il existe très peu de références selon lesquelles une Yogini est seule (Donaldson 633). Les nombres huit, douze, seize et soixante-quatre semblent élever les Yoginis à un plus haut statut (Donaldson 633). Le nombre huit est considéré comme étant très auspicieux et possèderait un grand potentiel au sein de la religion hindoue (Dehejia 44). 

Comme le carré de huit, le soixante-quatre est extrêmement puissant et considéré comme particulièrement auspicieux dans la littérature tantrique (Donaldson 633). Quand les Yoginis sont divisées en groupes de 8, c'est habituellement pour associer chaque groupe de huit à une divinité séparée (Donaldson 634). Les groupes prennent habituellement les attributs de la divinité à laquelle ils sont associés (Donaldson 634). Bien que le groupement des Yoginis au nombre de soixante-quatre est presque uniforme dans la littérature, leurs noms, descriptions et caractéristiques ne le sont pas (Donaldson 620).  
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Le culte des Yoginis est souvent associé au sens de la peur et d'admiration, puisqu'elles sont sculptées avec des expressions démoniaques ou d'autres sombres attributs (Gadon 33). Lorsque les Yoginis sont décrites dans les textes, elles ont souvent une tête d'oiseaux comme de perroquets, de faucons, de paons, d'aigles, de pigeons et de chouettes (Kinsley 197). Elles sont aussi sculptées avec des têtes d'autres animaux comme la grenouille, l'éléphant, le chacal, la chèvre, la vache, le chat, le tigre, le cheval et le serpent (Donaldson 619). En plus de posséder des attributs des oiseaux et autres animaux, elles ont souvent des têtes décapitées dans leurs mains ou dispersées à leurs pieds (Gadon 33). Dans une des histoires tirées du Padna Purana, les Yoginis sont appelées par Shiva pour consommer les morceaux de chair de la tête d'un démon qu'a décapité Shiva (Donaldson 622-623). Cette histoire décrit comment elles se réjouissent après s'être nourries de la chair du démon et avoir bu son sang, et comment leurs corps sont énormes et leurs crocs pointus (Donaldson 623). Les Yoginis sont à l'occasion dépeintes comme ayant plusieurs bras, entre 4 et 8 (Donaldson 640).  

Il y a quatre traditions principales associées au culte des yoginis et qui se sont développées depuis leur début tribal pour finalement s'intégrer dans des croyances orthodoxes (Donaldson 618). Ces quatre traditions ont pour idée que les Yoginis sont des divinités mineures de grandes déesses. La première tradition est que les yoginis sont des aspects de Devi ou de la Grande Déesse (Donaldson 618). On dit que les Yoginis ont été formées à partir de différentes parties de Devi incluant sa voix, sa sueur, son nombril, son front, ses lèvres, ses oreilles, ses ongles d'orteils, son utérus et sa colère (Donaldson 618). La seconde tradition est l'idée que les Yoginis sont des divinités serviteures de la Grande Déesse (Donaldson 618). On croit que cette tradition s'est développée à partir d'une tradition plus ancienne de Shiva et ses serviteurs gana (Donaldson 619). La troisième tradition parle des Yoginis comme d'acolytes de la Grande Déesse : les matrikas (Donaldson 618). Cette tradition décrit les Yoginis comme nées de 8 mères et formant 8 groupes (Donaldson 622). La quatrième et dernière tradition perçoit les Yoginis comme les protectrices de la déesse des Kaulas (Donaldson 618). Grâce à l'étude minutieuse de plusieurs textes tantriques, le culte des Yoginis devint associé à une secte tantrique spécifique appelée les Kaulas (Donaldson 623).

La meilleure façon de rassembler des informations sur le culte a été d'explorer les temples des Yoginis, ses pratiques et ses caractéristiques. Chaque temple des Yoginis reflète ses traditions uniques au lieu où il se situe (Dehejia 94). Cela amène forcément plusieurs différentes interprétations du culte (Dehejia 94). Certains aspects sont partagés entre les temples. La plupart des temples des Yoginis sont situés dans un endroit éloigné. Par exemple, le temple de Ranipur-Jharial est situé à plusieurs miles de la ville la plus proche (Dehejia 103). Le temple de Hirapur est extrêmement isolé, la seule façon d'y accéder est par un petit chemin de terre (Gadon 33). Un autre trait commun de certains temples est leur forme circulaire; le temple de Ranipur-Jaharial et le temple de Hirapur ont la forme d'un cercle (Donaldson 666, 669).

Bien que cela nous informe sur ce que les érudits hindous s'entendent, il existe peu de textes définitifs contenant de l'information concrète à propos du culte ou de ces déesses (Donaldson 624). Le "Yogini namavalis (liste des noms des Yoginis) est le seul, et il n'est précédé ni suivi par des vers pour expliquer le statut ou le culte de ces déesses (Dehejia 31). Les textes tantriques et puraniques qui abordent le culte des Yoginis affirment clairement que la raison pour laquelle ces déesses sont vénérées est pour acquérir divers pouvoirs occultes (Dehejia 53). Plusieurs textes Kaula réfèrent au fait que les dévots reçoivent des bénédictions de la part des Yoginis en échange de leur dévotion envers elles (Donaldson 624). Les textes font également état que ceux qui ne suivent pas la tradition du culte des yoginis seront maudits (Donaldson 624). Les tantras qui évoquent les Yoginis réitèrent qu'il s'agit d'un très grand secret, un savoir caché qui ne peut être divulgué qu'aux initiés"(Dehejia 31).

Références données par l'auteure
  • Dehejia, Vidya (1986) Yogini, Cult and Temples: A Tantric Tradition. New Delhi: National Museum. Donaldson, Thomas E. (2002) Tantra and Sakta Art of Orissa. New Delhi: D.K. Printworld Ltd. Gadon, E. W. (2002). Probing the mysteries of the Hirapur Yoginis.  ReVision, 25, 1. p.33(9). 
  • Kinsley, David (1998) Tantric Visions of the Divine Female: The Ten Mayavidyas. Berkeley: University of California Press.
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Kali, déesse de plus de 3000 ans, est l'icône féministe dont le monde a besoin aujourd'hui

7/3/2020

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Traduit et adapté par Ishara Labyris du texte "Kali is the 3,000-year-old feminist icon we need today" écrit par Annalisa Merelli, reporter géopolitique
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Voici Kali.

Sauvage, nue, la langue sortie de sa bouche, une inconfortable image de force, de pouvoir éclatant. Elle porte les bijoux les plus somptueux, des bracelets et colliers ornementés et de fantastiques boucles d'oreilles en forme d'éléphants. Il y a du sang - substance troublante avec laquelle les femmes sont particulièrement familières - partout et autour d'elle : le sang s'écoule de la tête tranchée d'un démon qu'elle tient dans l'une de ses mains, il se collecte dans un récipient en-dessous; le sang est sur sa langue, sur son collier composé de têtes tranchées, sur sa ceinture faite de bras coupés, qui à lui seul couvre sa nudité; une mare de sang à ses pieds. Là, se trouve aussi un démon décapité et à son côté, l'époux de la déesse, Shiva, le destructeur, le serpent et tout.

​Pensez aux effigies d'argile de Kali, fabriquées à la main, juste à côté du temple de Kalighat, à Calcutta - certaines plus grandes que nature, d'autres miniatures, toutes la langue sortie et les bras qui dansent. Pouvez-vous imaginer une forme plus féroce?
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Kali personnifie la liberté d'être, existentielle et sans limite, sans demander de permission. 

C'est un véritable monstre, dans le sens où elle inspire à la fois l'effroi et l'admiration, belle mais d'aucune façon jolie - pas superficielle, aucunement docile ou confortable. Kali - regardez-la! - se moque complètement d'être désirable ou non. Elle n'est pas effrayée par son pouvoir, et si vous l'êtes, cela ne regarde que vous. Ce n'est pas le genre de divinité qu'on trouvera facilement assise sur l'étagère du salon ou sur un cadre accroché au mur encadré de fleurs de soucis et c'est très bien ainsi, elle doit tuer.

Kali est l'incarnation quintessentielle de shakti, le pouvoir féminin. Elle émerge comme déesse indépendante vers 1000 ans avant l'ère chrétienne et évolue comme une figure controversée : elle est une effrayante incarnation de la destruction, assoiffée de sang. et l'ultime protectrice contre le mal. Elle est spirituelle et matérielle, érotique et sexuelle, et en tant que telle, dans les cultes tantriques tournant autour d'elle, l'érotisme est une manière de confronter ses plus profondes peurs.

Arundhuti Singhal, co-fondatrice de Mythology Project, une plateforme d'analyse de la mythologie et du folklore, note que la nature ambivalente et contradictoire de Kali est due au fait qu'elle est une divinité féminine très ancienne. La duplicité et la multiplicité était un trait associé aux divinités féminines de l'antiquité, explique-t-elle. Les divinités masculines n'ont qu'un seul aspect - à l'exception de Shiva, qui possède une nature complexe parce qu'il est de nature à la fois féminine et masculine, mais vous n'auriez jamais une déesse possédant un seul aspect", dit-elle. 

Kali et d'autres déesses anciennes étaient l'expression de la nature. Comme la nature, elle a un côté destructeur et un côté bienveillant. Ainsi, elle n'est pas tout à fait une devi, une déesse, mais partage les traits ce qu'on appelle les asuras (démons, à défaut d'une meilleure traduction), des êtres surnaturels différents qui n'ont pas toujours l'habileté de garder leurs passions sous contrôle.  Puisque féminine, le pouvoir de la création repose en elle; ainsi, la force la nature également.
Cela fait de Kali une icône féministe dont nous avons besoin aujourd'hui, puisqu'elle est une figure complexe aux traits contrastants, lesquels sont tous des expressions d'égale importance de la force féminine -  sans vergogne, parce qu'il n'y a rien pour lequel elle considère devoir s'excuser.

Le rôle de Kali dans la mythologie véhicule un concept de la féminité très différent des idéaux modestes, gracieux qui sont courants à travers le monde - incluant en Inde, terre qui donna naissance à cette féroce déesse et qui pourtant prescrit un idéal de la femme comme étant respectueuse, soumise, obéissante. Kali n'est rien de cela. Son pouvoir et sa férocité sont plus grands que ceux de Shiva, qu'elle manque de tuer en l'écrasant de ses pieds, une image tellement troublante pour la patriarchie que, selon la mythologue Devdutt Pattanaik dans Seven Secrets of the Goddess, a longtemps été gardée secrète. 

Le mythe fait d'elle une déesse assoiffée de sang et incontrôlable, alors que Shiva, divinité masculine, est sage et en contrôle. Mais cela, note Singhal, est simplement une interprétation masculine de l'histoire, forgée par des siècles de valeurs patriarcales. 

Il y a d'autres façons d'interpréter le mythe, dont une indiquant que la déesse n'essaie pas de dominer Shiva - elle danse, célébrant sa victoire contre le démon, et s'est laissée emporter. Cela s'explique, comme Pattnaik le note, du fait que la force Kali est comme la nature pure, indifférente au regard humain. Toute intention ou sentiment que nous projetons sur elle ne sont que des interprétations. Elle existe, forte et libre de toute constriction culturelle.

Elle représente la nature à son plus brut, plus indomptable. Elle est la culmination de tout ce qui est force et pouvoir. Elle est aimante sans être dévouée. Elle est la mère ultime - la mère de tout pouvoir - sans être réduite au rôle de mère. 

La féminité de Kali n'est pas performative. Elle n'est pas docile, comme d'autres avatars du divin féminin comme Durga ou Parvati, apaisante, raisonnable, soumise ou respectueuse. Elle n'a pas non plus les traits que les féministes d'autrefois et même d'aujourd'hui voient et aiment en elle. Elle n'est pas en colère - bien qu'elle soit comme une furie - parce que la nature ne connaît pas la colère. Elle n'est même pas sauvage, bien que son apparence rejette les contraintes de la culture. Elle est, simplement, la nature elle-même. 

Choisir  Kali comme une icône n'est pas de réclamer le droit d'être agressive, sauvage, horrible ou sans pitié - c'est embrasser le but ultime pour lequel les femmes continuent de se battre - simplement de pouvoir être. Et comme Kali, quoique le regard humain choisisse d'y voir.  
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    :: Adya Kali ::
    Mère Primordiale

    Je vois les choses d'une toute nouvelle façon, comme si je voyais en fait pour la première fois.

    Vulnérable, je marche, fascinée, aveuglée, vers Elle.

    Je me sens affamée, comme après tant de mois, d'années, à me sentir vide ou «pas assez».

    L'appel de la Mère, de la Source, revenir à l'Essence même de toute chose, la Force Primordiale et me laisser envahir, inonder, par sa Puissance, sa Majesté. Elle seule est si complète qu'Elle peut me rassembler et m'ouvrir, que je revienne au monde, nouvelle et entière.

    Jai Maa !

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