~ Ramlal Dasdatta, traduit et adapté par Ishara Labyris
~ Image : Smashana Kali sur les lieux de crémation dansant sur la déesse et le dieu du désir.
Célébrer la Déesse |
|
«Parce que tu aimes les lieux de crémation, j'en ai fait un de mon coeur, afin que toi, Déesse Noire des Lieux Brûlants, tu puisses toujours y danser... Viens, Ma, viens danser au rythme; je te regarderai avec mes yeux clos.» ~ Ramlal Dasdatta, traduit et adapté par Ishara Labyris ~ Image : Smashana Kali sur les lieux de crémation dansant sur la déesse et le dieu du désir.
1 Comment
Extrait de Yogic Secrets of the Dark Goddess de Shambhavi L. Chopra, traduit et adapté par Ishara Labyris .: Rechercher la protection divine de Ma KaliBhadra Kali est la déesse auspicieuse et la plus bienfaitrice. Elle contrôle le mouvement de toute souffrance, destruction et la finalité de la mort dans notre vie. Sa grâce nous guide à travers le grabuge du samara personnel, émotionnel, psychologique et physique, ouvrant la voie de la libération et de la transformation. Kali révèle le présence éternelle et la beauté de l'univers. Le jeu universel vu à travers ses yeux propage de douces nuances de béatitude, les courants des eaux de vie portant son flot de soma. En cherchant cet extatique aspect de Kali, nous devons abandonner nos propres désirs, peurs, souffrances en son sein. Le mysticisme de Kali transforme l'obscurité en lumière, rehaussant myriades de couleurs reflétées dans le mirage de notre existence. [...] Nous recherchons tous à nous protéger contre les aléas de la vie, que ce soit dans les eaux de l'utérus sombre, la chaleur de la poitrine d'une mère, être entouré de notre famille ou par l'affectueuse réclusion de l'étreinte d'un amant. [...] Nous pouvons invoquer la protection des devi-devatas avec les mantras. Le mot kavacha, armure, implique la protection divine. Cette protection peut être sous la forme d'un mantra, d'une méditation mentale ou autre forme physique, dans un objet ou un yantra consacré, une amulette, un pendentif, une pierre naturelle. La Nature elle-même dévoile sa forme mystique comme une puissante kavacha. La/le sadhaka qui récite la divine Kalika Kavacha mantra se trouve elle/lui-même réclus(e) des limites des afflictions du monde. Ma Kali protège la/le sadhaka de tout mal venant vers elle/lui, que ce soit des forces surnaturelles, humaines ou naturelles. Invoquer Kali la Mère c’est la laisser nous embrasser comme son enfant, veillant sur notre bien-être mental, physique et émotionnel. À toutes forces négatives, Kali se tient au seuil de leur mort et de leur destruction. Toutefois, bien que bien plus qu’une armure contre les forces négatives, la kavacha peut être utilisée pour s’unir à Kali, devenir un(e) avec elle, chacun des membres de notre corps étant consacré à ses énergies. Une fois que l’union avec Kali est réalisée avec notre soi profond, nous pouvons aller au-delà des épreuves, tribulations et limites du monde. Ses pouvoirs protections deviennent nos pouvoirs protecteurs. Notre corps entier devient le mantra et le yantra. En vérité, le corps est fait de vibrations, de courant de sons. Avec la kavacha, on remplace les vibrations de son ordinaires qui soutiennent les cellules et les organes du corps avec les vibrations du son des mantras, qui font se manifester la divinité dans la structure physique de notre être. Les vibrations mantriques enveloppent le corps subtile, le champ pranique ou d’énergie au-delà du physique. En utilisant la kavacha, on recouvre et réénergise le corps physique avec le corps-son de la divinité. Pour cette Shri Mahakali kavacha, le Seigneur Shiva lui-même est le narrateur. La divinité est Mahakali, laquelle il invoque pour éliminer toute obscurité. L’incantation de base de Maya est la suprême et plus belle énergie de bonheur. Elle est la Parama Mahamayi, la manifestation de l’altruisme, gardant tous les royaumes illuminés par sa lumière rayonnante. Jai Kali ! Jai Vamadeva ! .: Kalika Kavacha - l'Armure de KaliKali Jaganmangala Kavacha
«Puisse Kalika protéger ma tête avec le mantra à l'unique syllabe - Krim. Puisse Kalika, portant son épée, protéger mon front avec Krim krim krim. Avec hum hum, puisse-t-elle protéger mes deux yeux et avec Hrim hrim protéger mes deux oreilles. Avec Dakshine Kalike puisse Maheshwari protéger mes deux narines. Avec Krim krim krim, puisse Kali protéger ma langue. Avec hum hum, puisse-t-elle protéger mes deux joues. Comme la forme de hrim hrim svaha, puisse-t-elle protéger mon visage entier. Puisse son mantra de vingt-deux syllabes protéger mes côtes, celle qui concède à toutes les mahavidyas Krim krim krim hum hum hrim hrim Dakshine Kalike Krim krim krim hum hum hrim hrim svaha! Puisse Kali qui porte une épée et un crâne protéger mes membres avec Krim hum hrim, le mantra à trois syllabes, puisse Chamunda protéger mon coeur, avec Aim hum hum aim, mes deux seins et avec Hrim phat svaha, mes deux épaules. Puisse son mantra à huit syllabes, sa mahavidya, protéger mes bras, celle qui porte une pair de ciseaux. Krim krim hum hum hrim hrim svaha! Krim krim hum hum hrim hrim, Puisse son mantra à six syllabes protéger mes mains. Puisse Krim Dakshine Kalike protéger mon nombril et mon abdomen. Puisse Kalika avec Krim svaha protéger mon dos, et avec son mantra à dix syllabes, Krim Dakshine Kalike krim svaha! Puisse Krim Kalikayai namah protéger toujours mes parties intimes, son mantra à sept syllabes, la mahavidya cachée dans tous les Tantras. Puisse Hrim hrim Dakshine Kalike hum hum protéger mes deux fesses. Puisse Kali avec ses vidya à dix syllabes se terminant par svaha protéger mes deux cuisses. Hrim hrim Dakshine Kalike hum hum svaha! Om hrim krim mem svaha. Puisse Kalika toujours protéger mes deux genoux, Kali au nom donné en mon coeur et celle qui accorde les quatre buts de la vie. Puisse Krim hum hrim Dakshine Kalike protéger mes chevilles. Puisse Krim hum hrim svaha protéger mes pieds, comme le mantra à quatorze syllabes. Krim krim hum hum hrim hrim krim hum hrim hrim svaha! Puisse Kali qui porte une petite épée et un crâne et qui exécute les mudras «ne crains pas» et «accord de bénédictions», avec toutes les vidyas (ses seize aspects), protéger tous mes membres, de tous les côtés. Kali, Kapalini, Kulla, Kurukulla, Virodhini, Viprachitta, Ugra, Ugraprabha, Dipta, Ghanatvisha, Nila, Ghana, Valaka, Matra, Mudra, Mita. Puissent toutes les formes de Kali, celles qui portent les hachoirs à têtes et sont parées de guirlandes de crânes me protéger. Dans les directions et les directions intermédiaires, puissent Brahmi, Narayani, Maheshwari, Chamunda, Kaumari, Aparajita, Varahi et Narasimhi, celles qui résident en tous lieux et ont de merveilleux ornements, me protéger avec leurs armes.» * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Cette magnifique kavacha, l'armure intérieure, contient d'importants mantras à Kali. En premier lieu, son bija mantra primaire - Krim, son pouvoir-éclair de transformation. En second lieu ses trois principaux bijas - Krim hum hrim, ses pouvoirs de l'éclair, du feu et du soleil. Ces trois-là sont utilisés combinés de diverses façons, en se terminant habituellement par svaha, le mantra de consécration. Ces mantras culminent avec le grand mantra de vingt-deux syllabes de Kali : Krim krim krim hum hum hrim hrim Dakshine Kalike krim krim krim hum hum hrim hrim svaha! Ce mantra invoque Dakshina Kali, la forme bénéfique de Kali, avec les trois krims, deux hums et deux hrims, répétés à la fois avant et après son nom et se terminant par svaha, pour la grande consécration. La kavacha utilise ces vingt-deux syllabes du mantra de Kali en diverses formulations, comme son mantra primaire. Cela demeure probablement l'ensemble de mantras le meilleur et le plus puissant pour la vénérer et faire en sorte que son pouvoir et sa grâce se meuvent à l'intérieur de nous. Un autre mantra important utilisé dans la kavacha est : Om hrim krim mem svaha! Celui-ci étend la grâce de Kali en nos coeurs. D'autres vers de la kavacha invoquent les seize aspects de Kali pour notre protection et les huit formes directionnelles de la Déesse. La vie est un miracle magique à expérimenter avec le recul d'une profonde conscience. La conscience circule avec shakti, l'énergie, dans le mouvement de vie. La shakti de Kali imprègne chaque poussée, impulsion et force qui existe en notre être. Ses mantras éveillent cette force à l'intérieur de nous. Jai Kali! Sarva-mangala Devi! Victoire à Kali qui nous accorde tout ce qui est le plus auspicieux! Femme est la créatrice de l’univers, L’univers est Sa forme; Femme est la fondation du monde, Elle est la véritable forme du corps. Quelle que soit la forme qu’Elle prend, Que ce soit celle d’un homme ou d’une femme, C’est la forme supérieure. En la Femme est la forme de toutes choses, De tout ce qui vit et se meut dans le monde. Il n’y a pas de joyau plus rare que Femme, Pas de condition supérieure à celle d’une Femme. Il n’y a pas, n’y a jamais eu, et n’y aura jamais De destinée égale à celle d’une Femme; Il n’y a pas de royaume, pas de richesse Comparable à celle d’une Femme; Il n’y a pas, n’y a jamais eu, et n’y aura jamias De lieu sacré pareil à une Femme. Il n’y a pas de prière égale à celle d’une Femme. Il n’y a pas, n’y a jamais eu, et n’y aura jamais De yoga comparable à une Femme, Aucune formule mystique ni ascétisme Correspondant à une Femme. Il n’y a pas, n’y a jamais eu, et n’y aura jamais De richesses plus précieuses que celles de Femme. ~Shaktisangama Tantra, traduction et adaptation par Ishara Labyris Om Kalikaayai cha vidmahe shmashaana vaasinyai dheemahi tanno kaalee prachodayaat Om je médite sur Kalika, celle qui accorde les bénédictions, Celle qui réside sur les lieux de crémation, Elle est l'ultime forme en laquelle toute chose se dissout. Puisse-t-elle m'exaucer. Les Dasha Mahavidya, les Dix Grandes Sagesses et formes de la Déesse, ne sont pas tellement dix différentes déesses, mais dix manifestations de Kali. Les Dasha Mahavidya débutent avec Kali, qui n'est pas seulement la première parmi elles mais le centre du pouvoir grâce auquel elles émanent. Leurs pouvoirs s'éclaircissent grâce au symbolisme. Kali elle-même est l'ensemble du yoga shakti ou pouvoir du yoga. Elle est notre mère spirituelle grâce à laquelle nous renaissons dans le monde intérieur de l'éternité et de l'infini, de l'utérus de laquelle la conscience nous délivre dans le royaume de Brahman au-delà de toute dualité, division, désir et fragmentations du monde extérieur. Toutefois, pour que notre renaissance spirituelle puisse se produire, nous devons d'abord chercher la mort dans le monde extérieur. C'est pourquoi Kali nous apparaît d'abord comme une destructrice et comme le véritable pouvoir de la mort. Dans la pensée «Upanishadique» et mystique en général, la mort est le guru, le grand enseignant. Pour aller au-delà de la mort, nous devons volontairement accepter la corde de Kali - le désir de mort de cet illusoire monde du temps, avant d'expérimenter le monde réel de l'éternité. Les philosophies athéistes des modernistes perçoivent la vie comme une existence mondaine de matérialisme, existentialisme, humanisme séculier et de communisme. L'évolution a ses faits basés dans la science comme dans le naturalisme, tenant la vérité de l'existence mondaine sans aucune spiritualité ou phénomène paranormal divin. Les enseignements védiques ou tantriques modifient toutes nos idées préconçues sur la simple survie mondaine existentialiste, apportant à nos vies un riche héritage de Sanatana Dharma, les enseignements spirituels éternels ou mode de vie. Kali est le Guru IntérieurLa Sombre Déesse est notre guide, la grande prêtresse dans le rituel yogi de l'auto-transcendance. En tant que mort intérieure ou mort mystique, Kali apparait sous sa forme féroce, portant son hachoir à têtes qui détruit l'égo, sa guirlande de crânes représentant nos vies passées et leurs peines. Elle danse sur le cadavre de Shiva, qui représente la mort éternelle du monde extérieur, la paix intérieure de l'éternité. La shakti de Kali est la kriya shakti, le pouvoir de l'action, derrière l'entier processus yogi intérieur, qui nous rend de non-être à l'être, de plusieurs à un, du non-soi à soi, de l'obscurité à la lumière. Cela survient grâce à l'éveil de la kundalini shakti dans le chakra de la racine ou muladhara, montant vers tous les chakras lotus ou centres énergétiques. La kundalini retrace notre cheminement depuis le début grâce aux éléments cosmiques de notre être véritable derrière toutes manifestations, et avec la fusion de tous les facteurs d'existence dans le coeur spirituel. La kriya shakti du yoga de Kali renverse le processus de création, nous emmenant de la multiplicité à l'unité. C'est notre renaissance spirituelle en tant qu'être divin, de Pure Conscience et d'extase après la dissolution des éléments, des organes des sens, du corps et de l'esprit auxquels nous nous identifions habituellement. Chacune des dasha mahavidya, les devis et shakti, reprséentent une part de la kriya shakti de Kali. Tara détient la Tarana ShaktiAprès Kali vient Tara, dont l'apparence ressemble à celle de Kali, dansant sur le cadavre du Seigneur Shiva. Ma Tara détient la tarana shakti, la capacité de nous sauver, de nous délivrer de notre ignorance et nous amener à l'illumination. C'est plus que cela, sur un plan cosmique, elle est le pouvoir ascendant et descendant, à travers lequel l'âme aspire à s'élever vers le divin, d'une part, et à travers lequel la grâce divine s'écoule, d'autre part. L'existence cosmique consiste en une série de niveaux, couches ou strates, qui forment les différents mondes ou royaumes d'expérience. Tara nous accorder le savoir de chacun des plans d'existence, nous guidant dans notre voyage de l'un vers l'autre. Tara nous donne le don de l'ascension des forces supérieures et leur descente gracieuse. Plus spécifiquement, Tara initie le mouvement vers le haut de l'énergie, qui est l'action principale de la kriya shakti de Kali, notre ascension vers le Suprême, ou le mouvement versle haut grâce aux chakras. Elle est le guide intérieur et la grande prêtresse de notre ascension spirituelle. Une fois éveillée en nous, Kali devient Tara ou la fait émaner d'elle pour nous emmener plus loin. Tara est aussi Durga, le pouvoir qui nous protège et nous délivre des obstacles, particulièrement celui de nous noyer dans l'océan de l'ignorance et des émotions négatives. Sundari est la Akarshana ShaktiLa troisième Mahavidya est Sundari, «Déesse de beauté et de ravissement». Une telle beauté n'est pas un aspect externe de l'énergie de Lakshmi à travers laquelle les gens recherches le plaisir, le bonheur et la prospérité dans le monde extérieur. Elle la Sundari de Kali, la beauté et le ravissement inhérentes à Kali dans le processus yogi intérieur. Une fois que nous sommes passés à travers Kali et guidé vers le haut par Tara, nous redécouvrons la beauté et le ravissement, comme un pouvoir intérieur, grâce à Sundari, qui est l'incarnation du principe de soma dans le chakra de la couronne. La voie spirituelle n'est pas simplement de la renonciation, de l'austérité, du détachenement, du déni, de la mort ou de la privation. C'est la quête d'une beauté plus grande et d'un ravissement qui ne peut pas être trouvé dans les formes, les objets, les événements et les expériences du monde extérieur. Cette quête de délice intérieur nous mène à Sundari. Sundari est la Akarshana Shakti, «la force attrayante ou magnétique du Divin», nous menant à aspirer et à aimer notre véritable nature. Sans cette attraction intérieure, la voie spirituelle serait aride, pessimiste et constrictante. Nous ne pouvons laisser aller quelque chose que nous apprécions à l'extérieur que si nous trouvons quelque chose d'encore plus beau à l'intérieur. Il s'agit véritablement de rasa, la beauté intérieure, qui nous mène aux formes extérieures. Nous avons habituellement besoin de quelque souffrance ou déception dans le monde extérieur pour nous tourner vers l'intérieur, et à moins que nous ne découvrions cette attraction intérieure, nous ne pouvons pas poursuivre notre quête pour l'extase éternelle. Sundari est le pouvoir attrayant de Kali, différente de sa force électrique. Elle est le pouvoir de la vie immortelle. Nous ne pouvons abandonner quelque chose que pour une chose encore meilleure, même dans le monde extérieur. Cette même loi est vraie dans le monde intérieur. À moins que nous n'ayons le sens de la grande anada Divine, nous ne pouvons aller loin sur notre voie. Sundari nous accorde cette attraction, ce soma intérieur, ce nectar, pour nous nourrir et nous inspirer le long du chemin. Bhuvaneshwari détient la Vikasana ShaktiBhuvaneswari représente le pouvoir souverain de Kali, la force exécutive de la Mère gouvernant l'univers entier, le mouvement du temps et l'orientation des objets dans l'espace. Sa vikasana shakti, «le pouvoir de rendre clair ou évident», permet toute grâce de se manifester. Alors que nous avançons à l'intérieur, nous allons au-delà des royaumes humains extérieurs, même de celles des forces de la Nature, et entrons en contact avec ce grand pouvoir gouvernant de la Mère, grâce auquel seul toutes choses peuvent opérer. Sous le pouvoir et la vision de la Déesse, elle restructure notre vision du monde selon sa sagesse et sa grâce, nous donnant un sens de liberté, d'expansion et de joie dans nos actions, amplifiant l'influence de Sundari. Elle crée l'espace et la liberté en chacun de nous, nous menant à la maîtrise des processus du monde par notre âme. Bhairavi détient la Pavitra-karana ShaktiBhairavi est la forme féroce ou brûlante de Kali ou Chandi. Elle représente le feu caché de Kali dans la nature matérielle et dans les recoins de nos corps et esprit. Alors qu'elle s'éveille, elle initie et propulse vers le haut le processus du yoga intérieur de manière puissante. Bhairavi est la yogini à la racine du monde. Pavitra-karana shakti est le pouvoir de purification, où ses actions précèdent Kamala, la forme jeune de Kali. Le feu de Bhairavi peut détruire toutes forces négatives, les asuras qui nous assaillent. C'est son feu qui mène à la profonde transmutation, au coeur de notre être. Kali devient Bhairavi ou Chandi pour nous protéger, nous purifier et nous transformer. Bhairavi est à l'opposé de Sundari et lui est complémentaire, comme le feu de la Lune et la racine du chakra de la couronne. Chhinnamasta est la Chhedana ShaktiChhinnamasta est une forme encore plus féroce de Kali ou Chanda, en tant que Prachanda Chandi. Elle est le développement de l'énergie de Bhairavi. Elle est le feu électrique du troisième oeil qui ouvre le chakra de la couronne, symbolisé par les têtes tranchées. Cela permet au sang ou à la dévotion du coeur spirituel de se déployer et de devenir soma, le flot d'extase et de ravissement. L'éclair de Chhinnamasta retire l'ignorance de notre esprit et de notre coeur, tout comme dans notre environnement. Elle est la grande yogini ou la forme ascensionnée de Bhairavi. La chhedana shakti est sienne, «le pouvoir de couper à travers toute chose», qui est au plus haut niveau le pouvoir de profonde perception, de discrimination ou viveka. Elle est la yogini des hauts chakaras qui les mènent à l'action. Dhumavati exerce la Avarana ShaktiDhumavati est bien connue sous le nom de Jyestha, la forme âgée de Kali. Elle représente la fumée primitive, l'ignorance ou nuage de l'inconnaissance duquel le monde s'élève dans dans lequel nous devons passer pour aller au-delà du monde. Sa avarana shakti est «le pouvoir de cacher ou dissimuler», la voile de fumée. Elle est la forme «grand-mère» de la Sombre Déesse, qui connaît autant le début des âges que la fin ultime de toutes choses. Elle symbolise souvent une force négative, apportant pauvreté, privation maladie, déception et peine. La privation et la pauvreté sont un manque de richesse de l'âme, qui mène à la maladie et à la peine. Mais c'est seulement un des plusieurs aspects de sa nature. Dhuma est la fumée. La fumée de Dhumavati est aussi l'encens qui nous inspire, le doux arôme de notre plus profonde aspiration. C'est le brouillard duquel les nuages déversent leur pluie. Un aspect de ce brouillard est la forme aérienne ou gazeuse du soma, l'amrit «pranique», qui nous regénère jusqu'au coeur. Même sa fumée sombre travaille à nous protéger dans un nuage de l'inconnaissance. Elle est la nuit primitive dans laquelle nous découvrons les origines de la lumière éternelle. Bagalamukhi manie la Sthambhana ShaktiBagalamukhi est un autre aspect féroce de Kali qui a le pouvoir d'arrêter, paralyser ou neutraliser, soit la sthambhana shakti. Elle est l'énergie de Kali en tant que astra, l'arme. Son arme est de mantra et de lumière. Toutefois, son mantra n'est pas seulement de force, mais aussi de beauté. Elle nous hypnotise avec sa beauté, sans nous agresser à l'extérieur. En vérité, la Déesse est l'arme des devatas; shakti est l'arme de Shiva. Kali en tant que cette arme est Bagalamukhi; la radiante jaune tejas, la force intrépide de pure conscience. À travers Bagalamukhi, l'énergie de Kali peut arrêter notre mouvement dans le temps et l'espace et nous porter dans l'infini et l'éternel. Matangi détient la Mohana ShaktiMatangi est la forme de Kali en tant que forces gouvernantes de la Nature dans le monde extérieur, celle qui nous accorde son aide et sa guidance, incluant les animaux, les oiseaux et les plantes (fleurs). Elle est Kali en tant que Déesse-Nature Sauvage. Elle est mohana shakti, le pouvoir séducteur de Kali, son attrait intérieur. En tant que telle, elle est un autre aspect de Sundari, ou une Sundari opérant sur le plan terrestre dans la Nature. Toutefois, Matangi a ses pouesses martiales également. Elle apporte toutes les forces de la nature pour nous aider dans notre sadhana. Elle est la voix de Kali, l'appel du sauvage, qui est aussi l'appel de l'inconnu et l'attrait du monde intérieur. Elle nous accorde les pouvoirs guérisseurs et créatifs de toute la Nature. Kamala dévoile la Pushti-karana Shakti, le pouvoir nourricierKamala est l'aspect «Lakshmi» de Kali. Dans la poursuite de Lakshmi, la prospérité dans le sens externe, nous terminons en Kali, ou la mort, la perte et la renonciation. Mais à travers le poursuite du yoga shakti, Kali est le sens intérieur, nous terminons donc dans l'abondance de joie, de beauté, de bonheur et de ravissement. C'est cette abondante intérieure que Kamala représente. C'est le résultat ultime et la somme de tout mouvement de Kali ou le yoga shakti de l'entière danse de Kali en les 10 Mahavidyas. Kamala détient la pushti-karana shakti, le «pouvoir nourricier», l'ultime face de Sundari, de même que l'expansion du chakra de la couronne. Elle est la beauté de la perception renée de l'expérience de l'infini et de l'éternel, à travers la grâce de la Sombre Déesse Kali. Kali est Dasavidya-atminka, «incarnation des 10 formes des Déesses de Sagesse». Pour travailler avec les 10 Mahavidyas, nous devrions toujours nous souvenir que Kali est leur fondation. Bien que pour comprendre Kali, nous devons aussi comprendre les mahavidyas, particulièrement leurs formes bénéfiques, soit Sundari, Bhuvaneswari, Matangi et Kamala. La rakta de Kali, sa forme rouge, n'inclut pas seulement les formes féroces et ardantes comme Bhairavi mais aussi les formes belles et passionnées de Sundari et Kamala.
En vérité, toutes les déesses sont des formes de Kali en tant que Shakti Suprême. Kali symbolise le pouvoir et la grâce de toute Déesse. En recherchant la Sombre Déesse en chacune des manifestation de devi, serons-nous capables de connecter profondément à leurs plus puissantes énergies? Les déesses sont des formes célestes de beauté représentant les forces les plus puissantes de l'univers, comparées auxquelles même l'énergie nucléaire ne serait qu'une étincelle. Leurs énergies créent et gouvernent l'univers entier, autant qu'ils font vibrer ce qui est sans forme, ce qui n'est pas encore né et l'Absolu Brahman au-delà. Jai Kali! Jai Dasavidya-svarupini ! Victoire à Kali qui incarne les 10 Déesses de Sagesse! ~ Yogic Secrets of the Dark Goddess, de Shambhavi Chopra, traduit et adapté par Ishara Labyris Sa Peau Sombre - La terre noire sur laquelle toute chose croît et à laquelle toute chose retourne. Le nom Kali signifie «Obscurité» ou «Temps». La couleur de sa peau peut aussi représenter la nature infinie du temps et de l'espace. La noirceur absorbe toutes les couleurs, mais du vide de l'espace a lieu la création. Son Corps émacié et Ses seins pendants - Dans certaines représentations, Kali est représentée avec la peau flétrie. Cela représente la mère qui donne tout, la réalité du temps, et aujourd'hui, notre Terre-Mère épuisée. Sa langue tirée - La Vulve et la Flame brûlante du Ghat (terre de crémation). Dents/Défenses d'éléphant - Le porc, les Chiens et les Chats sont les Charognards des lieux de crémation et sur les champs de bataille. Qu'ils déchirent la chair sur l'os représente aussi le laisser-aller des soucis matériels. Tête Échevelée - L'interconnexion de toutes choses Ses Trois Yeux - La conscience de l'existence éveillée et au-delà. Sa Khadga (Épée) - Couper à travers les illusions/Égo. La Tête Tranchée - Notre Égo et l'Illusion de Dualité Sa Nudité - L'univers et Toutes choses sont ses habits. Debout ou assise sur le Seigneur Shiva - Mère Divine en tant que Force Vitale / L'interdépendance des polarités. Sa main levée - «Ne crains pas!» Sa main vers le bas / Kapala (Bol-crâne) - Elle donne des bénédictions et faveurs. Dans quelques illustrations, Elle est entourée par un essaim d'abeilles - Ses dévots/Sexualité/Fertilité. ~ tiré de Kali meditation de Yamajit, traduit par Ishara Labyris Mère, je vais tisser une chaîne de perles pour ton cou avec mes larmes de tristesse. Les étoiles ont forgé leurs bracelets de lumière pour s'ancrer à tes pieds, mais le mien reposera sur ton sein.
La richesse et la gloire viennent de toi et c'est à toi de les donner ou de les reprendre. Mais cela, ma douleur, est absolument mienne, et lorsque je te l'apporte comme offrande, tu me récompenses par ta grâce. ~ Rabindranath Tagore, traduit par Ishara Labyris «Ma mère est le principe de la conscience. Elle est Akhanda Satchidananda; Indivisible Réalité, Conscience et Extase. Le ciel de la nuit entre les étoiles est parfaitement noir; Les eaux des profondeurs de l'océan le sont autant; ... L'infini est toujours mystérieusement sombre. Cette obscurité enivrante est ma bien-aimée Kali. » ~ Ramakrishna, traduit et adapté par Ishara Labyris Abhaya mudra : gestuelle de la main, mudra, qui signifie l'intrépidité; la gestuelle d'une divinité envers son/sa dévot(e) et qui lui dit «ne crains pas»
Ambuvaci : le festival menstruel annuel de la Déesse, de la terre et des femmes à Assam et à d'autres endroits dans l'Est de l'Inde. Amrita : Nectar tantrique, divine ambrosie. Anjali mudra : le mudra du lotus; les paumes des mains sont pressées l'une contre l'autre devant le coeur. C'est une gestuelle de salutation, ainsi qu'une de prière et d'invocation. Arbre (culte de l'arbre) : il y a trois types d'arbres vénérés : le figuier des pagodes (pipal), le banyan (aussi un figuier) et le margousier (neem). Les troncs des margousiers seront enveloppés de tissus rouges décoratifs offerts à une déesse et un masque de laiton sera déposé sur l'arbre. De la peinture décorative est appliquée sur le visage de l'arbre et des guirlandes de fleurs de jasmin et de soucis seront accrochées sur l'arbre. Les gens vénèrent l'arbre comme Shitala, une déesse des maladies dont le nom signifie «Celle qui apaise», afin de leur accorder une bonne santé et les prévenir des maladies dangereuses. Asana yoga : littéralement «siège». C'est le siège pris lors de la méditation ou une posture yogi, comme dans la pratique du Hatha yoga. Cela peut aussi représenter une posture, comme celle que l'on prend lors d'une sadhana. Bhajan : chanson dévotionnelle, qui n'a pas de forme fixe. Elle peut être simple, comme un mantra ou un kirtan, ou plus sophistiquée comme les dhrupad ou kriti, dont la musique est basée sur les talas et ragas classiques. C'est une forme d'expression lyrique pour exprimer son amour au Divin. Le terme, duquel dérive également Bhakti, signifie dévotion religieuse. Bija mantra : le terme bija mantra peut être traduit par «mantra essence» ou «mantra graine». Ces puissantes syllabes sont applées «mantras graines» parce qu'elles contiennent l'entier potentiel d'une divinité, presque de la même manière qu'une graine contient le potentiel entier d'un arbre. De sorte que le mantra est la divinité, en son entièreté. Bindu : Littéralement «goutte», «point» ou «centre». Le terme possède une signification philosophique cosmique puisqu'il indique la pulsation énergétique dense du yantra. Un bindu est dynamique, multidimensionnel et a ses propriétés propres. C'est le point central dynamique d'un diagramme, une cosmologie ou une géographie sacrée. Le bindu est la densification de shakti avant manifestation et après destruction, dans le cycle cosmique. La forme émerge du bindu et se dissout en lui. Voir tilaka. Brahman : Ultime réalité non duelle; union. Aussi appelé kalibrahman. Chakra : Une roue ou un cercle; un des plusieurs centres circulaires d'énergie dans le corps; parfois utilisé interchangeablement avec mandala. Darshan : Littéralement «Voir» ou «Regarder»; une façon de prendre contact sensoriel avec le divin. Dasha Mahavidya : Les 10 Déesses de Sagesse. Un groupe de déesses tantriques hindoues qui ont pour demeure la colline du temple de Kamakhya, ainsi qu'à d'autres temples de déesse shakta tantra. Devi : Déesse Dhyana : le terme pour signifier la visualisation d'une divinité utilisée lors d'une méditation. Réfère aussi à une concentration riveraine ininterrompue durant la méditation. Ghat : Un endroit, habituellement sur les bords d'une rivière, où les corps sont incinérés. Gopi : Les compagnes de Raha dans l'hindouisme courant. Le terme Gopi émane du monde de Radha et de Krishna. Ce sont les meilleures amies de Radha, aussi appelées sakhi. Krishna n'est pas seulement le bien-aimé de Rasha, mais l'amoureux de chacune des Gopi. Les Gopi sont celles qui vêtissent Radha avant qu'elle ne rencontre Krishna et celles qui la reçoive lorsqu'elle en retourne, comme nos sakhis le font lorsqu'une union avec notre bien-aimé est dans l'air. Les sakhi de Rasha, les Gopi, font autant partie du monde de Radha que de celui de Krishna. Ici, le terme Gopi réfère aux yoginis qui habitent les forêts du désir et qui sont nos soeurs spirituelles et qui nous supportent sur le chemin. Les Gopi sont des praticiennes matures qui appartiennent à une communauté ou à d'autres praticiennes. Les Gopi sont nos sakhi. Guru : Un enseignant spirituel qualifié. Voir gurvi. Gurvi : Une enseignante spirituelle qualifiée, un guru féminin. Voir guru. Homa : (aussi Homam ou havan) est un mot sanskrit qui désigne tout rituel dans lequel une offrande faite dans un feu consacré est l'acte principal. Les termes homa, homam et havan sont interchangeables avec celui de Yagna. Ishtadevata : la divnité choisie (masculine). Voir Ishtadevi. Ishtadevi : la divnité choisie (féminine). Voir Ishtadevata. Jami : Un principe philosophie de gémellité féminine, dualité féminine qui forme un tout. L'union d'un double féminin. Japa : La pratique spirituelle de réciter des mantras en utlisant un mala pour compter les répétitions. Kalikula : Un des courants majeurs du Shaktisme et celui de ce livre. Un culte tantrique du nord de l'Inde à une déesse avec toutes les formes et énergies de la lune sombre, appelée Kalikula. La Kalikula se concentre sur la sombre déesse Kali et d'autres groupes de déesses qui émanent d'elle et sont sa sagesse manifestée. Les déesses incluent Kali (sous toutes ses formes), les Dasha Mahavidya (les 10 Grandes Sagesses), les Matrikas (les Mères) et d'autres déesses associées aux parties du corps de Sati aux Shakta Pitha. La Kalikula est géographiquement centralisé, mais non limitée, à Assam, Bihar, Orissa, Bengal de l'ouest, Bangladesh et d'autres parts du Maharashtra. Kama : Kama est le mot sanscrit pour dire «désir» Kapala : Un outil rituel tantrique; un vase à boire fait à partir d'un crâne humain; une tasse en crâne. Kaula : Un terme utilisé par ceux qui pratiquent les formes de Shakta Tantra dites de la main-gauche. Kulachakra : les enseignements de la kula, les coutumes de ceux qui appartiennent à la kula, voie tantrique de main-gauche du praticien kula. Kirtan : en sanskrit, signifie «répéter». Kumari : Des filles prépubères considérées comme l'incarnation de la déesse. Honorer et satisfaire une Kumari c'est honorer et satisfaire Devi. Lila : Le «jeu» cosmique des déesses et des dieux, habituellement une référence spécifique au jeu de Radha et Krishna et des Gopi. Il peut aussi référer au jeu cosmique de l'univers. Linga : organe reproducteur masculin; le phallus cosmique; un phallus; synonyme de Shiva. Un symbole de création divine lorsqu'associé au yoni. Makara : i.e. pancamakara; l'offrande des cinq substances sacrées tantriques. Mala : un rosaire utilisé pour compter les répétitions d'un mantra. Voir japa. Mandala : un diagramme géométrique complexe à 2 ou 3 dimensions utilisé dans les rituels et les pratiques méditatives. La demeure ou le palais d'une divinité. Le terme mandala est habituellement, mais pas toujours, associé aux pratiques bouddhistes tantriques. Aussi appelé yantras dans certains contextes culturels. Voir yantra. Matrika : un groupe de sept ou huit déesses tantriques, les Mères, qui encerclent les bords extérieurs du paysage. Mudra : gestuelle physique utilisée dans un contexte rituel qui invoque et meut des énergies spécifiques ou des raisons spécifiques, habituellement à l'intérieur d'une sadhana ou d'une autre pratique rituelle. Parfois, le terme mudra est traduit par «sceau», indiquant comment un mudra peut être utiliser afin de sceller l'énergie dans un endroit ou une forme en particulier. Les mudras sont une manière tangible d'apporter l'énergie à prendre forme et d'augmenter notre incarnation de ces énergies. Murti : Statue consacrée d'une divinitée utilisée dans le culte. Cela signifie aussi «personnification» ou «incarnation», ou «figure». Parampara : Famille spirituelle basée sur la lignée. Plus intime qu'une kula, on partagera le même ancêtre, mêmes enseignants et enseignements. Une parampara peut avoir la structure d'une lignée, avec ses pratiques et enseignements uniques provenant d'une gurvi ou d'un guru. Voir kula. Pitha : Le siège ou lieu/location sacré d'une déesse. L'endroit sacré où une déesse tient trône en son temple; un endroit central pour le culte d'une divinité. Voir Shakta Pitha. Pranam mantra : Ce sont des formes plus longues de mantras qui se terminent habituellement par les mots «svaha» ou «namaha». Un pranam mantra offre hommage, louange et supplication à la divinité. Ils peuvent être utilisés pour commencer à approcher une divinité. Prasad : condition mentale de générosité, mais aussi une substances matérielle offerte à une divinité pour ensuite être consommée. Littéralement, prasad signifie «cadeau/don gracieux». La bénédiction de la divinité réside en lui. Puja : L'expression de l'honneur et du respect grâce à un rituel; forme de culte et de dévotion. Rupa : Forme, ou forme incarnée. Forme que prend l'existence. La forme que prend une divinité. Sadhana : Discipline spirituelle; pratique formelle spirituelle au sein d'une lignée. Le terme peut référer à la liturgie elle-même et/ou à la pratique spirituelle. Sakhi : Le terme sakhi réfère à nos amies les plus intimes, celles à l'intérieur du cercle. Nos sakhis partagent nos pratiques avec nous qui sommes dans le yogini chakra, qui savons que Kali et l'union sont au centre du yonivers (univers+yoni). Le terme sakhi représente une sororité intime dans une communauté. Shivaïsme : Un des courants majeurs de l'hindouisme qui se concentre sur Shiva en tant que réalité ultime non duelle. Shivaïte : quelqu'un qui pratique le shivaïsme. Shakta : réfère au courant spécifique de l'hindouisme tantrique dans lequel la déesse est la divinité principale. Aussi, quelqu'un qui pratique le Shakta Tantra; une dévote des déesses shakta. Shakta Pitha : le siège sacré, ou location/lieu, d'une déesse tantrique shakta. L'endroit sacré où une déesse a son trôle dans son temple; endroit central pour le culte d'une déesse shakta. Parfois utilisé pour désigner les droits en Inde où les parties du corps de la déesse sont tombés, selon un mythe. Shakti : Écrit avec une lettre majuscule, comme un nom propre sans italique, réfère à déesse, la déesse, dans sa forme indifférenciée, avant qu'elle ne se sépare en plusieurs parties constituantes. Shakti est identique à Grande Mère, Devi, Kali, Adya Kali, énergie vitale de création. C'est une déesse indépendante, entière en elle-même, et simultanément faie partie de toute chose, imprégnée en toute chose. La racine du mot sanskrit shakti est shak, qui signifie «potentiel», «potentiel de produire», «être capable de», «faire» ou «agir». Écrit en minuscule, shakti réfère à «l'énergie primordiale, la source de toute évolution divine et cosmique» [Bhattacharyya 2002:139]. Une part de cette relationalité énergétique est que shakti est personnifiée en toutes les formes que nous pouvons trouver dans le monde naturel; c'est l'énergie qui anime toute vie. Sandhya bhasa : le langage codé tantrique (twilight/crépuscule) qui est utilisé dans les textes et pratiques tantriques. Sankalpa : Un voeu ou un engagement lors de l'entreprise d'une pratique ou sadhana. Cela implique une intention et la résolution de compléter la sadhana. Seva : service désintéressé, travail accompli sans attachement à ses propres bénéfices. Siddhi : terme pour désigner la réalisation spirituelle dans les lignées tantriques. Sindur : poudre rouge rituelle utilisée pour marquer le front, le troisième oeil et pour oindre les statuettes. Voir tilaka et bindu. Srividya : Une des formes de shaktisme qui se concentre sur la déesse Sri (aussi appelée Lalitha et Tripura Sundari). Stotra : ou stotram, un hymne sanskrit à une divinité. Tattva : peut être traduit par «fondamental»; dans ce système, il y a au moins trente-six pierres angulaires de l'existence manifestée. Kali est là dans les tattvas, les liant tous à son corps. Un tattva est un élément ou aspect de l'existence manifestée qui émane de la divinité sans forme pour devenir manifestation concrète. Des exemples de tattvas en manifestation incluent la terre, l'eau, le feu, l'air, l'éther et ce que nous expérimentons comme étant les sens (sensations olfactives, sensations du goûter, sensations visuelles, etc.), les excrétions, la sexualité, le mouvement, l'appréhension/la compréhension, le discours, la locomotion. Tilaka : Une marque sacrée portée sur le front entre les deux sourcils qui signifie que l'on a entreprit un darshan ou un puja. Parfois le style de tilaka démontre une association avec une lignée spirituelle particulière ou une secte ou une divinité vénérée. La marque peut aussi être portée pour l'embellissement ou pour des raisons médicales. Voir bindu. Ugra : Traduit par «puissant», «imposant», «fort», «violent», «terrible», «féroce», «cruel», «chaud» et «tranchant». Vishnouïsme : Forme d'hindouïsme selon laquelle Vishnou est la divinité suprême, l'ultime réalité. Vishnouïste : Quelqu'un qui pratique le vishnouïsme. Varna mala : mala de lettres ou syllabes qui composent l'alphabet sanskrit. Vrata : engagement dans une pratique spirituelle (comme la sadhana où l'on récite les noms de la déesse) dans le but d'obtenir les bénédictions pour ses désirs aussi bien que pour maturer dans notre conscience spirituelle, avançant dynamiquement dans l'union avec éveil incarné. Techniquement, vrata signifie «voeu» ou «promesse». Le terme peut parfois porter la signification de faire un sacrifice ou une promesse à la déesse afin d'atteindre ses objectifs. Yantra : Diagramme géométrique de deux ou trois dimensions utilisé dans les pratiques méditatives et les rituels. La demeure, le palais d'une divinité, tout comme le dévoilement du mystère d'une divinité. Dans certains contextes, le terme yantra et mandala peut être utilisés interchangeablement. Voir mandala. Yoni : Le mot sanskrit yoni a plusieurs couches de signification, comme cela est commun dans les pratiques tantriques. Certaines de ses traductions incluent 1. utérus, vulve, vagin; 2. lieu de naissance, source, origine, source d'eau; 3. demeure, maison, tanière ou nid; 4. famille, race, caste, etc. Yoni-mandala : Synonyme de yoni-mantra, mandala du yoni, le yoni en tant que mandala. Yoni-mudra : le mudra du yoni; gestuelle manuelle utilisée dans les rituels et pratiques méditatives pour représenter le yoni. Yoni-pitha: D'un point de vue shakta, lieu sacré du yoni de la déesse, un endroit établit où le yoni de la déesse est vénéré. Yoni-Yantra : Synonyme de yoni-mandala. Le yantra qui est le yoni, le yoni en tant que yantra. ~ Glossaire tiré du livre In Praise of Adya Kali : approaching the Primordial Dark Goddess Through the Song of Her Hundred Names de Aditi Devi, traduit et adapté par Ishara Labyris. Traduit et adapté par Ishara Labyris de l'article paru ici : http://spiralgoddess.com/Kali.html Déesse a aussi un aspect féroce et effreyant. Sans la mort, il ne peut y avoir de vie. Vengence, détachement, rage, justice cosmique sont souvent attribués à Kâlî, aussi donneuse de vie et créatrice. Kâlî est toujours présente, et toujours changeante. Le culte de Kâlî Ma est répandu à travers l'Inde. Plusieurs païens contemporains réclament également une connexion avec cette déesse féroce. Le pouvoir féminin a souvent été représenté négativement. Réclamer Kâlî, c'est réclamer son droit sacré de rage. Réclamer et honorer Kâlî Ma est essentiel pour l'équilibre sacré. L'hommage rendu à Kâlî Ma est un respect nécessaire. Kâlî est la force de vie Inimaginable horreur et béatitude abondante, éternellement. Elle est vue dans la danse mortelle de l'antilope et du lion. Elle est le cycle sacré de toute existence, tournoyant dans une passion débridée, pouvoir et énergie constamment recyclée. Elle est Kâlî Ma, Protectrice et Destructrice. Le visage sombre de Kâli hante notre sommeil et danse dans nos cauchemars. Toujours présente, elle attend. Kâlî est accueillie avec émerveillement et terreur. On ne peut lui échapper, Kâli nous dansera tous en poussières. Féroce Mère Sombre, Kâlî est le Saint Paradoxe, comme le feu sauvage qui détruit et redonne vie aux forêts. |
:: Adya Kali ::
|