Célébrer la Déesse
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Inanna réssucite la liberté sexuelle

Traduit et adapté par Ishara Labyris de l'article Goddess Inanna - Resurrecting sexual freedom de Kerri, auteure du site Goddess of sacred sex

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En tant que Prêtresse d'Inanna, initiée à son culte, elle appelle depuis l'au-delà, me rappelant pourquoi elle fut si aimée et adorée pendant des milliers d'années, alors qu'elle s'incarna en Ishtar, Astarté, Ashtoreth, Neith, Metis et Cybèle, à travers le temps et les cultures, en Isis et même Aphrodite. Le culte de cette grande déesse traversa les millénaires et les cultures, comme la chrétienté le fait aujourd'hui et les traits d'une telle déesse, puissante et adorée, comme Inanna nous parle alors que le féminin sacré renaît une fois de plus dans l'ère moderne.
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À son apogée en Mésopotamie antique (aujourd'hui Irak), soit de 5000 à 2000 ans avant l'ère chrétienne, le premier grand centre urbain émerge, et avec lui, le système d'écriture cunéiforme qui fut le grand cadeau de Sumer à la civilization moderne. Inanna était connue comme la Reine des Cieux et de la Terre, Déesse des pluies douces et des inondations terribles, Déesse de l'Étoile du Matin et du Soir, Reine de la terre et de sa fertilité, accordant la royauté à ses mortels choisis. Elle était la Déesse de guerre et, tout aussi passionément, la Déesse de l'amour sexuel. Bien plus extravertie qu'Aphrodite, Inanna célèbrait sa vulve et l'acte sexuel. Ci-dessous l'un des hymnes les plus cités dans les chansons de mariage, où Inanna appelle son amant, le berger-roi Dumuzi :
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«Ma vulve, la corne,
La Barque des Cieux,
Est pleine d’ardeur comme la jeune lune.
Ma jeune terre non-cultivée en jachère.

Qui pour moi, Inanna,
Qui labourera ma vulve?
Qui labourera mon haut champ?
Qui labourera mon sol humide?

Qui pour moi, la jeune femme,
Qui labourera ma vulve?
Qui posera le bœuf là?
Qui labourera ma vulve? »
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Cet hymne explique l'ouverture face à la sexualité, exprimée dans les écritures de la Déesse et dépeint à quel point la sexualité était librement perçue. La vulve d'Inanna est souvent appelée «saint giron» et est utilisé comme un adjectif s'appliquant à plusieurs autres divinités, temples, endroits et artéfacts, et est souvent traduit comme «pur» ou «saint». On dit qu'Inanna a utilisé sa vulve et le pouvoir de celle-ci, pour faire gagner sa ville en prestige et en divin statut. J'ai du mal à voir comment notre première Ministre Julia Gillard puisse faire appel au pouvoir de sa vulve afin de promouvoir l'Australie à des conférences internationales, comme ce serait l'analogie moderne. Mais tel était le pouvoir reconnu de fertilité et de sexualité attribué au féminin il y a 6000 ans, dans la culture de la Déesse.

On dit aussi que c'est Inanna qui installa les véritables dons de la civilization - elle est le point tournant pour les arts et la culture, transformant litéralement la conscience durant cette ère. Ces cadeaux furent apportés par Inanna du dieu Enki, et appelés les Me, et ils sont les lois saintes des cieux et de la Terre, qu'elle offrit à l'humanité. Les Me étaient un ensemble de règlements universels et indiscutables qui devaient être respectés par les humains autant que par les dieux. Les Me incluent la monarchie, la prêtrise, la vérité, les habits, les outils, l'art de faire l'amour, le discours, la musique et les chants, le pouvoir et la traitrise, la déception, le voyage, la bonté, l'écriture, l'attention, la peur, la consternation, le jugement, la prise de décision, l'attrait et les arts des femmes. Couvrant tous les aspects de la vie, Inanna apporta véritablement la civilization à cette région et avec l'invention de l'écriture, fit avancer l'humanité.

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Mais l'histoire la plus connue, inscrite sur des tablettes d'argile il y a environ 1750 ans avant notre ère, décrit la descente de la déesse dans le monde d'en bas, nous attestant qu'il s'agissait d'une ancienne religion dans laquelle la déesse, le féminin, était centrale. Et cette religion, ce culte, était le précurseur pour l'archétype de la mort et de la résurrection qu'on peut voir dans la chrétienté, alors que nous pensons que Christ était le seul à être mort et ressucité. Non, la résurrection d'une divinité peut être trouvée dans les mythes égyptiens d'Isis et d'Osiris et du dieu soleil Rê, comme bien d'autres exemples au Proche Orient et chez les divinités grecques comme Dionysos, Baal, Adonis, Attis, Dumuzi, Asclepios et Orphée, tout comme le nordique Odin, et bien entendu, Jésus Christ, sans oublier les divinités féminines d'Inanna/Ishtar et Perséphone.

La descente d'Inanna dans le monde d'en bas nous délivre un message contemporain et profondément psychologique qui est caractéristique de toutes les quêtes archétypales de mort et de résurrection. Alors qu'elle descend à travers les sept portes, elle se dévêt de ses vêtements, bijoux, de son sceptre et de tous les attributs de sa royauté, jusqu'à ce qu'elle se retrouve nue devant sa soeur Ereshkigal - Reine du monde d'en bas. C'est une métaphore pour la cession des valeurs anciennes, des systèmes de croyances et de l'égo. L'histoire de son retour de chez les morts, après qu'elle eut été assasinée et que son cadavre ait été pendu à un crochet à viande dans les intestins d'Hadès, nous donne une rédemption dans la forme de la résurrection, de la renaissance et du renouveau.


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Tout individu qui a marché dans l'obscurité, qui a perdu la lumière et se retrouve totalement désespéré et en deuil reconnaîtra le pouvoir de marcher dans la vallée des ombres de la mort, pour émerger une fois de plus, dévêtu du passé, et ressucité dans un nouveau niveau de conscience, de pardon et de compréhension. Selon que nous entreprenons cette quête en raison de conditions extérieures forcées, comme la mort d'un membre de notre famille, d'un accident ou d'une maladie, ou selon que nous l'entreprenons de façon consciente, dans la noirceur, conscients que nous devons nous dévêtir de toutes nos illusions, de ce qui ne nous sert plus, afin de pouvoir renaître, nous reconnaitrons le pouvoir de la quête d'Inanna. Retrouvez cette histoire et lisez-la, et souvenez-vous peut-être d'un temps de votre vie où vous vous êtes retrouvés au plus creux de l'enfer et avez retrouvé votre chemin vers la lumière, en une version plus forte et évoluée de votre être. Ou peut-être que vous n'en êtes jamais vraiment sorti et être brisés, errant encore sans but dans l'obscurité de la douleur et du blâme non résolus. Plusieurs le sont.

Il peut être pertinent de considérer l'idée que notre planète et tous ses citoyens sont présentement en processus de descente dans le monde d'en bas, relâchant les paradigmes traditionnels et les systèmes de croyance patriarchaux dépassés, en préparation d'une période de purification, de renaissance et de croissance accélérée, dans laquelle le féminin tient la main du masculin, dans une union équilibrée, comme une voie à suivre. En effet, je pense que c'est absolument ce qui est entrain d'arriver. Plusieurs seront d'accord pour dire que les soit-disant «fins des temps» sont en fait le processus de résurrection d'une nouvelle ère sur la planète, de laquelle nous pouvons être des contributeurs conscients dans l'amour.
Mais j'ai une relation personnelle avec Inanna, je suis sa prêtresse, initiée à ses enseignements, le canal de ses paroles sacrées, et elle guide ma main et mon coeur. Elle murmure qu'il y a en effet un nouveau courant d'énergie enveloppant la Terre, un temps où nous révélons nos corps et notre expression sexuelle comme sacrés plutôt que profanes. Comme dans ses temples anciens où les rituels de Hieros Gamos (mariage sacré) étaient performés, la conscience que cet engagement dans la sexualité devient une voie pour accéder au divin et un acte de culte sacré deviendra à nouveau un savoir commun. La déesse Inanna ne parle pas simplement de l'émancipation sexuelle des femmes, mais de la liberté d'une société, qui ne jugera plus la sexualité et les corps comme étant sals ou profanes. Lorsque nous laisserons tomber les résiduts haineux de dogmes chrétiens qui nous poussent à poser un jugement puissant sur ce que nous possédons de plus beau - notre être sexuel sacré - alors nous serons réssucités, comme le fut Inanna du ventre des enfers, pour créer à nouveau.

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Image1 : Inanna
Image 2 : Inanna & Dumuzi
Image 3 : vulve d'argile comme offrande d'autel
Image 4 : tablette cunéiforme
Image 5 : Ereshkigal - Reine du Monde d'en bas
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