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Kali Ma, la Sombre Créatrice et Destructrice

9/6/2014

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Extrait de l'article Kali Ma, The Dark Creator and Destroyer de Nancy Vedder-Shults, traduit et adapté par Ishara Labyris

En tant que déesse de vie, de mort et de renaissance, Kali est généralement représentée le visage sombre, vorace cannibale dansant sur les lieux de crémation, tenant une épée, une tête coupée, un bol de sang et un noeud coulant dans ses quatre mains. Autour de son cou se trouve une guirlande faite de crânes, et les cadavres de deux enfants pendent à ses oreilles, alors que sa ceinture est faite des bras coupés des épaules de ses victimes. Souvent, un serpent s'enroule autour de son corps, d'une épaule jusqu'à la hanche opposée, remplaçant ainsi la corde traditionnellement portée par les Brahmins. Ses apparâts comptent habituellement d'autres serpents plus petits, portés comme des brassards ou des bracelets.

Elle n'est pas une belle image. Mais en nous concentrant sur son côté sombre, nous (aux États-Unis) avons tendance à déformer et mal comprendre cette déesse. Parce que Kali est également la déesse qui donne naissance à l'univers entier, ce que l'on peut voir dans son iconographie également. Elle danse nue afin que son yoni (sa vulve, son vagin) fécond soit exposé de manière évidente, comme le sont ses seins généreux avec lesquels elle nourrit tout ce qu'elle a apporté à la vie dans ce monde. En fait, l'une de ses représentations les plus connues la montre chevauchant le dieu Shiva, le transformant d'un cadavre à un amant, prêt, avec son phallus érecté, à satisfaire ses désirs débridés. C'est Kali qui ramène Shiva d'entre les morts et lui donne vie, parce qu'elle est Shakti, l'énergie inhérente à l'univers, la force qui active le potentiel et crée le monde.

Qui est cette déesse ? À partir de ce que l'on peut reconstruire de l'Inde ancienne, il apparaît que Kali tienne ses racines dans la religion des peuples indigènes du Sud de l'Asie, avant la conquête des Indo-Aryens. Dans les plus anciens textes traitant de Kali, elle est une déesse tribale ou déesse des collines, vivant en bordure de la société Aryenne. Avant son incorporation dans les écrits sanskrits, on dit qu'elle était vénérée dans les lieux sauvages, non-civilisés, vivant sur les sommets des montagnes, près des rivières, dans les grottes, les forêts et les bosquets. En d'autres mots, elle vivait dans les régions sauvages, ces endroits de l'Inde encore habités par les peuples non-aryens. Le fait qu'elle soit une déesse proéminente dans les pratiques tantriques indique également son origine indigène, puisque les Tantras furent fortement influencés par les sources non-aryennes également.

Kali entra dans la tradition sanskrite entre 400 et 500 ans de l'ère chrétienne grâce au Devi-Mahatmya, une section des tous premiers Puranas Sanskrits. Ces textes étaient des compilations des mythes courants de l'Inde de l'époque. Bien que diverses déesses étaient connues dans les écrits sanskrits plus anciens, elles étaient des divinités relativement mineures. Ce qui était nouveau à propos du Devi-Mahatmya est que pour la toute première fois dans un texte écrit, la Déesse était décrite comme la réalité ultime elle-même, ce qui en faisait l'égale de Shiva et de Vishnu, divinités majeures dans l'hindouisme jusqu'à ce moment-là. Le mythe raconté dans le Devi-Mahatmya fait le portrait de dieux envoyant leurs énergies en des courant de flammes pour être réabsorbés par la Déesse, leur mère originelle, l'énergie de vie de laquelle ils ont émergé à l'origine. Lorsque la Déesse apparaît dans cette pluie de feu, les dieux lui remettent alors tous leurs emblêmes, outils, armes et autres symboles spécifiques à leurs pouvoirs, dissolvant ainsi tous leurs pouvoirs particuliers en la source de laquelle ils se sont écoulés. Avec la force combinée de tous les dieux, la Déesse s'avance pour détruire une horde de démons qui menaçait l'univers après être devenue plus puissante que les dieux. Dans ce mythe, la Déesse est appelée par plusieurs noms, parmi eux : Ambika, Shri, Lakshmi, Candika, Durga et Kali. Les années qui suivirent l'écriture du Devi-Mahatmya, la Grande Déesse dépeinte dans ce mythe fut habituellement identifiée en tant que Durga, occasionnellement en tant que Kali et aussi comme étant les deux, la lumière et l'ombre, les deux côtés d'une même déesse. Avec le temps, toutefois, Kali devint indépendante de Durga, et pour des millions d'Hindous, particulièrement dans le tantrisme et le dévotionalisme du Bengal, elle est devenue la plus grande manifestation du divin.

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Symbologie de Kali

7/2/2014

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Sa Peau Sombre - La terre noire sur laquelle toute chose croît et à laquelle toute chose retourne. Le nom Kali signifie «Obscurité» ou «Temps». La couleur de sa peau peut aussi représenter la nature infinie du temps et de l'espace. La noirceur absorbe toutes les couleurs, mais du vide de l'espace a lieu la création.

Son Corps émacié et Ses seins pendants - Dans certaines représentations, Kali est représentée avec la peau flétrie. Cela représente la mère qui donne tout, la réalité du temps, et aujourd'hui, notre Terre-Mère épuisée.

Sa langue tirée - La Vulve et la Flame brûlante du Ghat (terre de crémation).

Dents/Défenses d'éléphant - Le porc, les Chiens et les Chats sont les Charognards des lieux de crémation et sur les champs de bataille. Qu'ils déchirent la chair sur l'os représente aussi le laisser-aller des soucis matériels.

Tête Échevelée - L'interconnexion de toutes choses

Ses Trois Yeux - La conscience de l'existence éveillée et au-delà.

Sa Khadga (Épée) - Couper à travers les illusions/Égo.

La Tête Tranchée - Notre Égo et l'Illusion de Dualité

Sa Nudité - L'univers et Toutes choses sont ses habits.

Debout ou assise sur le Seigneur Shiva - Mère Divine en tant que Force Vitale / L'interdépendance des polarités.

Sa main levée - «Ne crains pas!»

Sa main vers le bas / Kapala (Bol-crâne) - Elle donne des bénédictions et faveurs.

Dans quelques illustrations, Elle est entourée par un essaim d'abeilles - Ses dévots/Sexualité/Fertilité.

~ tiré de Kali meditation de Yamajit, traduit par Ishara Labyris

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Kali Devi

7/1/2014

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Les thèmes de Kâlî sont la renaissance, les cycles, la joie, le courage, l'espoir, la purification et le changement. Ses symboles sont les fleurs, la danse, le fer, les épées, les plumes de paon et le miel. Lali, déesse hindoue dont le nom signifie «temps», est la génitrice des forces naturelles qui construisent ou détruisent. Même dans la destruction, Elle nous rappelle que de bonnes choses peuvent survenir dans les mauvaises situations. Si vous pensez que vos espoirs et rêves ont été brisés, Kali peut changer le cycle et produire la vie à partir de rien. Là où il y a la peine, Elle danse pour apporter la joie. Là où il y a la peur, elle danse pour apporter le courage.

Durant le Festival de Shiva ou Maha Shivratri, les hindous se rassemblent dans les temples de Shiva pour honorer cette danse céleste de la création, et Kali danse avec eux en esprit. Préalablement, ils jeûnent et se baignent dans les eaux saintes pour se purifier. Faisant de même (dans votre bain ou votre douche) vous permettra de purger votre corps et votre âme des influences négatives. Ajoutez quelques pétales de fleurs ou une douce essence au bain pour invoquer le pouvoir de Kali.

Pour invoquer l'assitance de Kali pour apporter vie nouvelle à vos projets stagnants ou à vos buts ruinés, laissez-lui une offrande de miel ou de fleurs, et fabriquez une amulette à Kali. Prenez un tissu noir et enroulez-le autour d'une fleur tamponnée de miel et dites : «Kali, tourne, danse et change. Destinée réorganisée. Fin à la dévastation et aux conflits. Ce qui est mort revient à la vie».
Portez l'amulette sur vous jusqu'à ce que la situation change, et enterrez-la avec reconnaissance.
(Patricia Telesco, “365 Goddess: a daily guide to the magic and inspiration of the goddess”.)

Qui peut comprendre le Divin Paradoxe de Mère Kali ? Féroce, noire, large, aux yeux chatoyant, destructrice, souriant triomphalement dans le massacre de millions de démons, portant un collier fait de crânes et une jupe fait de bras coupés, illuminant comme la lune dans le ciel nocturne, tenant la tête d'un démon dans sa main, un Trident qui étincelle comme un éclair et un couteau sur lequel sont inscrits des mantras sacrés et infusé avec la Divine Shakti, Kali se tient paisible et satisfaite, imprégnée des fragrances de jasmin, de rose et de bois de santal !

La Déesse Kali  est assimilée à la nuit éternelle, elle est le pouvoir transcendant du temps, épouse du dieu Shiva. On croit que Shiva détruit le monde, et que Kali est le pouvoir ou l'énergie qu'use Shiva. Ainsi, Kali est la Shakti de Shiva, sans laquelle Shiva ne pourrait agir. Fréquemment, ceux qui ne comprennent pas ses multiples rôles dans la vie appellent Kali la déesse de la mort et de la destruction. C'est partiellement juste de dire que Kali est déesse de la mort, puisqu'elle apporte la mort de l'égo en tant que vision de la réalité centrée sur le soi/illusion. Nulle part dans les mythes hindous la voit-on tuer autre chose que des démons, pas plus qu'elle n'est spécifiquement associée au processus de mort humaine, comme le dieu hindou Yama (qui est réellement le dieu de la mort). Il est vrai qu'on dit que Kali et Shiva habiteraient les lieux de crémation et les dévots vont souvent à ces endroits pour méditer. Ce n'est pas pour vénérer la mort, mais plutôt pour surmonter l'idée que nous ne sommes qu'un corps, renforçant notre conscience que notre corps n'est qu'une condition temporaire. Shiva et Kali habiteraient ces endroits parce que c'est notre attachement au corps qui élève l'égo. Shiva et Kali nous accordent la libération, en retirant l'illusion de l'égo. Ainsi, nous sommes l'éternel «Je Suis», et non pas notre corps. Cela est souligné par la vision des lieux de crémation.

Selon le mythe hindou, la déesse Kali est une incarnation de Parvati. Elle prend cette forme afin de vaincre le démon Raktabija, dont le nom signifie «semence/graine de sang». Les dieux ne pouvaient pas tuer le démon Raktabija, parce qu'il avait reçu de Brahma le don de renaître un millier de fois, et chaque fois plus puissant qu'avant, chaque fois qu'une goutte de son sang tombait. Chaque goutte de son sang qui touchait le sol se transformait en un autre et plus puissant Raktabija. En quelques minutes de bataille avec ce démon, le champ de bataille était couvert entier avec des millions de clônes de Raktabija. Désespérés, les dieux se tournèrent vers Shiva. Mais Shiva était perdu en pleine méditation à ce moment-là, et les dieux ne voulaient pas le déranger. Plutôt, ils ont demandé l'assistance de son épouse, Parvati.

La Déesse se mit tout de suite en route pour la bataille avec ce démon redouté, dans la forme de Kali ou «La Noire». Ses yeux étaient rouges, son corps noir, ses traits décharnés, ses cheveux détachés, et ses dents comme des couteaux tranchants. Alors que Kali entra en bataille, Raktabija expérimentra la peur, pour la première fois dans son coeur de démon. Kali ordonna aux dieux d'attaquer Raktabija. Elle étira alors sa langue pour couvrir le champ de bataille, évitant ainsi qu'une seule goutte du sang de Raktabija touche le sol. Ainsi, elle put empêcher Raktabija de se reproduire et les dieux purent tuer le démon. Une autre version de la légende dit que Kali perça Raktabija avec une lance, et qu'elle colla ses lèvres à lablessure pour voir le sang alors qu'il giclait hors de son corps, empêchant ainsi Raktabija de se reproduire.

Ivre du sang de Raktabija, Kali courut dans le cosmos, tuant tout ce qui se posait sur son passage. Elle se couvrit de têtes, de pieds, d'entrailles de sa victime. Les dieux assistèrent au déséquilibre de l'univers. En dernier recours, ils éveillèrent Shiva de sa méditation. Afin de la calmer, Shiva se jeta sous ses pieds. La déesse s'arrêta. Elle se calma, embrassa son époux, quitta sa forme féroce pour devenir Gauri, «La Belle».

Les actions sanglantes et destructives de Kali n'avaient d'intention que la protection du bien. Elle a pu être emportée par ses actes macabres, mais elle n'est pas malfaisante. Les énergies destructives de Kali sont vues, à un plus haut niveau, comme le véhicule du salut et de l'ultime transformation. Elle ne détruit que pour recréer, et ce qu'elle détruit est le péché, l'ignorance et la décadence. La déesse Kali est représentée est représentée noire. Cette couleur, en sanskrit se traduit par kaala - dont la forme féminine est kali - alors Kali est La Noire. Le noir est le symbole de l'Infini et l'état de semence de toutes couleurs. La déesse Kali demeure dans un état de noirceur inconcevable qui transcende les mots et l'esprit. Dans sa noirceur est l'éclat éblouissant de la lumière. Sa noirceur symbolise sa nature compréhensive, qui embrasse tout, parce que le noir est la couleur dans laquelle toutes couleurs se fondent; le noir les absorbe et les dissout.

La nudité de Kali est puissante dans sa signification. À plusieurs instants, elle est décrite comme habillée de l'espace ou vêtue de ciel. Dans son absolue, primordiale nudité, elle est libre de toute couverture d'illusion. Elle est la Nature (Prakriti en Sanskrit), dépouillée de vêtements. Cela signifie qu'elle est complètement au-delà de nom et forme, complètement au-delà des effets de la maya (illusion). On dit que sa nudité représente la conscience totalement illuminée, inaffectée par la maya. Kali est le brillant feu de vérité, qui ne peut être caché par les vêtements de l'ignorance. Une telle vérité ne ferait que les brûler.

Elle est forte de poitrine; sa maternité est une création sans fin. Ses cheveux ébouriffés forment un rideau d'illusion, un tissu d'espace, le temps qui organise la matière à partir de l'océan chaotique de la mousse-quantum. Sa guirlande de cinquante têtes humaines, lesquelles représentent les cinquante lettres de l'alphabet Sanskrit, symbolise la source de connaissance et de sagesse. Elle porte une ceinture faite de mains humaines découpées - les mains sont les principaux instruments de travail, et signifient l'action du karma. Ainsi, les attaches au karma ont été surmontées, coupées, comme si elles l'avaient été par dévotion à Kali. Elle a béni le dévot en le libérant de son cycle de karma. Ses dents blanches sont symbole de pureté (sanskrit, sattva) et sa longue langue rouge dépeint dramaticalement le fait qu'elle consume toutes choses et dénote l'acte de goûter ou d'apprécier ce que la société perçoit comme interdit (i.e. sa jouissance aveugle de toutes les «saveurs» du monde).

Les quatre bras de Kali représentent le cycle complet de la création et de la destruction, contenus en elle. Elle représente les rythmes créateurs et destructeurs inhérents du cosmos. Ses mains droites, dans les mudras de «ne crains pas» et celui qui confère les bénédictions, représentent les aspects créateurs de Kali, alors que les mains gauches, tenant l'épée sanglante et la tête coupée, représentent son aspect destructeur. L'épée est celle de la connaissance, qui coupe les neuds de l'ignorance et détruit la fausse conscience (tête coupée). Kali ouvre les portes de la liberté avec cette épée, ayant coupé les huit liens qui lient les êtres humains. Finalement, ses trois yeux représentent le soleil, la lune et le feu, avec lesquels elle est capable d'observer les trois modes du temps : le passé, le présent et le futur. Cet attribut est aussi à l'origine du nom Kali, forme féminine du terme «kala», le mot sanskrit pour désigner le temps.

Kali est considérée comme la déesse sombre la plus pleinement réalisée, une grande et puissance déesse terre-mère capable de terrible destruction et qui représente la plus puissance forme de forces féminines de l'Univers. Le culte à la Déesse Kali est largement une tentative de l'apaiser et d'éviter son courrou. Ses dévots lui offrent du sang et de la chair, lesquels sont importants dans son culte, comme l'étaient les sacrifices de sang dans le culte du dieu biblique, qui ordonnait que le sang soit versé sur ses autels (Exode 29:16) pour la rémission des péchés (Nombres 18:9). En tant que maîtresse du sang, elle préside sur les mystères de la vie et de la mort. Quoiqu'il en soit, ses dévots trouvent en elle une puissante déesse guerrière et pensent que sa plus grande force est celle d'une protectrice.

Kali n'est pas toujours perçue comme une déesse sombre. En dépit des origines guerrières de Kali, elle a évolué pour devenir un symbole à part entière de Mère Nature dans ses aspects créateurs, nourriciers et dévorants. Certains groupes de personnes, non-familiers avec les préceptes de l'hindouisme, peuvent voir Kali comme un démon satanique. En ne comprenant pas l'histoire derrière Mère Kali peut mener à une malinterprétation de son iconographie. De la même manière, nous pourrions dire que la Chrétienneté est une religion de mort, de destruction et de cannibalisme parce que ses praticiens boivent le sang du Christ et mangent sa chair. Évidemment, nous savons que ce n'est pas bonne interprétation du rituel de la communion. Plutôt, on se réfère à Kali en tant que grande Déesse-Mère Primordiale et Aimante, dans la tradition tantrique hindoue. Sous cet aspect, en tant que Déesse Mère, on se réfère à elle en tant que Kali Ma, signifiant Kali Mère, et des millions d'Hindous l'appellent ainsi.

De toutes les formes de Devi, elle est la plus compatissante, parce qu'elle offre la moksha, libération, à ses enfants. Elle est la contrepartie de Shiva, le destructeur. Ils sont les destructeurs de la non-réalité. L'égo voit Mère Kali et tremble de peur, parce que l'égo voit en elle sa propre éventuelle disparition. Une personne qui est attachée à son égo ne sera pas réceptif à Mère Kali et elle leur apparaîtra sous une forme terrifiante. Une âme mature qui s'engage dans une pratique spirituelle afin de retirer l'illusion de l'égo verra Mère Kali douce, affectueuse, et d'un amour inconditionnel et incompréhensible pour ses enfants.

Traduit et adapté par Ishara Labyris de l'article suivant:  http://journeyingtothegoddess.wordpress.com/2012/02/24/goddess-kali/
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    :: Adya Kali ::
    Mère Primordiale

    Je vois les choses d'une toute nouvelle façon, comme si je voyais en fait pour la première fois.

    Vulnérable, je marche, fascinée, aveuglée, vers Elle.

    Je me sens affamée, comme après tant de mois, d'années, à me sentir vide ou «pas assez».

    L'appel de la Mère, de la Source, revenir à l'Essence même de toute chose, la Force Primordiale et me laisser envahir, inonder, par sa Puissance, sa Majesté. Elle seule est si complète qu'Elle peut me rassembler et m'ouvrir, que je revienne au monde, nouvelle et entière.

    Jai Maa !

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