Célébrer la Déesse
Au service de la Dame depuis 2009
  • Accueil
  • Adya Kali
  • Ibratu
    • Allat, Manat & Uzza >
      • Triade divine du monde arabe
      • Allat
      • Manat
      • Uzza
    • Anat >
      • Vierge-Guerrière du Levant
    • Asherah >
      • Asherah Partie I : L'épouse perdue de Yahvé
      • Asherah Partie II : l'épouse du Serpent
      • Asherah Partie III : la Dame au lion
      • Asherah revient, apportant équilibre dans le monde grâce à l'amour divin
      • Déesse suprême du Levant antique
    • Astarté >
      • Déesse de fertilité, de beauté, d'amour et de guerre
    • Atargatis >
      • La déesse syrienne
    • Ishtar >
      • La sainte prostituée mésopotamienne
      • La Reine des Cieux
      • L'indomptable Ishtar
      • Attributs d'Ishtar
      • Noms, titres et épithètes
      • La possession par les esprits et le culte d'Ishtar en ancienne mésopotamie
      • Les prostituées de Babylone
      • La Hamsa ou Main de Fatima
    • Inanna >
      • Hymnes à Inanna >
        • Inanna et l'Arbre Huluppu
        • Inanna et le Dieu de la Sagesse
        • La Cour d'Inanna et Dumuzi
        • La Dame du Matin
        • La Dame du Soir
        • La Dame qui s'élève dans les cieux
        • La Descente d'Inanna
        • La Joie de Sumer
        • La Sainte
        • La Sainte Prêtresse des Cieux
        • Tempêtes de lourds tonnerres
      • Critique de "Into the Great Below"
      • Déesse de variété infinie
      • Inanna et le Mariage Sacré
      • Inanna réssucite la liberté sexuelle
      • Maternité et la descente d'Inanna
      • Prêtresses d'Inanna
      • Enheduanna : Prêtresse-Chamane d'Inanna
    • Qetesh
  • Irkalla
    • À la rencontre d'Ereshkigal
    • Comme la Dame d'Irkalla
    • Critique de "Queen of the Great Below..."
    • La Leçon d'Ereshkigal
    • Ma rencontre avec Ereshkigal et Rite de deuil
  • Antre des Félines
    • Bast >
      • Bast, chatte solaire
      • Prière à Bast
    • Cybèle >
      • Kubaba & Cybèle : déesses félines en Anatolie
      • Cybèle : la déesse par excellence
    • Déesse-Tigre d'Asie
    • Ixchel >
      • Ixchel : Déesse Arc-en-ciel de la lune
    • Mafdet >
      • Mafdet : Celle qui court
    • Pakhet >
      • Pakhet la déchireuse
    • Sekhmet >
      • La Puissante
      • Extrait de Bast & Sekhmet Eyes of Ra
      • Extrait de Circle of Isis
      • Épithètes et appellations
      • Prières et invocations
      • Honorer Sekhmet
      • Recettes d'huiles, sels et encens
  • Gyðjur í Norðri
    • Déesses >
      • Déesses mineures >
        • Eir
        • Gullveig
        • Perchta, Berchta
      • Freyja >
        • Freyja : généralités
        • Freyja : Notre Dame de l’expérience incarnée
      • Frigg >
        • Frigg : généralités
      • Idunna >
        • Idunna, la Jouvence
    • Esprits féminins >
      • Nornes
      • Valkyries
  • Prêtresse
    • À propos de moi
    • Articles traduits >
      • À l'aube des religions
      • Archétypes de la Déesse et de la Femme
      • Contempler le Divin Féminin
      • Dans la vie quotidienne
      • La danse sacrée dans le monde antique
      • L'Art Sacré de la Danse du Ventre
      • Prêtresses d'autrefois
      • Rahil, la danse des menstruations
    • Autels virtuels >
      • Autel à Maa Kali
    • Chaîne Youtube
    • Contact
    • Galerie
    • Mes articles >
      • Célébrer sa féminité par la danse
      • Cueillir les runes à la pleine lune
      • La danse rituelle Zaar : transe cathartique féminine
      • Faire la paix avec son cycle menstruel
      • Honorer la Déesse
      • La prêtresse qui danse
      • Noms donnés à la Grande Déesse
      • Rendre culte à la Déesse : de dévotion quotidienne à sacerdoce
      • Objectifs d'une prêtresse
    • Publications >
      • Cours : Mystères Ishtaritu
      • Dames du Ciel et de la Terre : Mystères d'Ishtar et Freyja
      • Shamanka : La Dame Arc-en-Ciel
      • Soeurs-de-Lune : Sororité sacrée
    • Prières
    • Sadhana
    • Temple Yoni Matre

Les 64 Yoginis

7/7/2020

0 Comments

 
Traduit et adapté par Ishara Labyris du texte "The 64 Yoginis" écrit par Tracy van Paridon et paru sur le site mahavidya.ca
Picture
Dans la religion hindoue, les Yoginis sont des entités féminines possédant des pouvoirs magiques (Kinsley 287). Les informations dont nous disposons au sujet des Yoginis sont peu abondantes et varient de source en source. Le consensus veut que leur culte est apparu d'abord autour du 6 au 7e siècle (Gadon 33). Le culte ne s'est pas épanoui toutefois avant le 9e siècle et demeura assez populaire jusqu'au 12e siècle. Selon Vidya Dehejia, les racines du culte des Yoginis sont extérieures aux traditions orthodoxes normales brahmaniques. Les traditions entourant les Yoginis sont tantriques de nature, et ainsi ont de fortes connexions aux traditions rurales et tribales (Donaldson 617). L'origine des Yoginis semble apparaître dans de petits villages ruraux (Dehejia 1). Ce sont des déesses de villages, grama devatas, qui veillent sur le bien-être d'un village individuel (Dehejia 1). Grâce au tantrisme, ces divinités locales ont gagné de nouvelles formes et une vitalité en tant que groupe de déesses pouvant accorder des pouvoirs magiques à leurs dévots (Dehejia 2). Ces pouvoirs incluent : anima (l'habileté de rapetisser), laghima (le pouvoir de léviter et de quitter son corps selon sa volonté), garima (le pouvoir de devenir très lourd), mahima (le pouvoir de s'élargir), istiva (le pouvoir de contrôler le corps et l'esprit de soi-même et des autres), parakamya (le pouvoir que les autres fassent selon votre volonté), vasitva (le pouvoir de contrôler les cinq éléments) et kamavasayitva (le pouvoir de réaliser tous vos désirs) (Dehejia 53). Les déesses de villages se sont transformées et ont fusionné progressivement en de puissants groupements numériques (Dehejia 1-2).  

Les groupements numériques associés aux Yoginis varient de texte en texte, mais le plus commun est soixante-quatre (Donaldson 620). Il existe très peu de références selon lesquelles une Yogini est seule (Donaldson 633). Les nombres huit, douze, seize et soixante-quatre semblent élever les Yoginis à un plus haut statut (Donaldson 633). Le nombre huit est considéré comme étant très auspicieux et possèderait un grand potentiel au sein de la religion hindoue (Dehejia 44). 

Comme le carré de huit, le soixante-quatre est extrêmement puissant et considéré comme particulièrement auspicieux dans la littérature tantrique (Donaldson 633). Quand les Yoginis sont divisées en groupes de 8, c'est habituellement pour associer chaque groupe de huit à une divinité séparée (Donaldson 634). Les groupes prennent habituellement les attributs de la divinité à laquelle ils sont associés (Donaldson 634). Bien que le groupement des Yoginis au nombre de soixante-quatre est presque uniforme dans la littérature, leurs noms, descriptions et caractéristiques ne le sont pas (Donaldson 620).  
Picture
Le culte des Yoginis est souvent associé au sens de la peur et d'admiration, puisqu'elles sont sculptées avec des expressions démoniaques ou d'autres sombres attributs (Gadon 33). Lorsque les Yoginis sont décrites dans les textes, elles ont souvent une tête d'oiseaux comme de perroquets, de faucons, de paons, d'aigles, de pigeons et de chouettes (Kinsley 197). Elles sont aussi sculptées avec des têtes d'autres animaux comme la grenouille, l'éléphant, le chacal, la chèvre, la vache, le chat, le tigre, le cheval et le serpent (Donaldson 619). En plus de posséder des attributs des oiseaux et autres animaux, elles ont souvent des têtes décapitées dans leurs mains ou dispersées à leurs pieds (Gadon 33). Dans une des histoires tirées du Padna Purana, les Yoginis sont appelées par Shiva pour consommer les morceaux de chair de la tête d'un démon qu'a décapité Shiva (Donaldson 622-623). Cette histoire décrit comment elles se réjouissent après s'être nourries de la chair du démon et avoir bu son sang, et comment leurs corps sont énormes et leurs crocs pointus (Donaldson 623). Les Yoginis sont à l'occasion dépeintes comme ayant plusieurs bras, entre 4 et 8 (Donaldson 640).  

Il y a quatre traditions principales associées au culte des yoginis et qui se sont développées depuis leur début tribal pour finalement s'intégrer dans des croyances orthodoxes (Donaldson 618). Ces quatre traditions ont pour idée que les Yoginis sont des divinités mineures de grandes déesses. La première tradition est que les yoginis sont des aspects de Devi ou de la Grande Déesse (Donaldson 618). On dit que les Yoginis ont été formées à partir de différentes parties de Devi incluant sa voix, sa sueur, son nombril, son front, ses lèvres, ses oreilles, ses ongles d'orteils, son utérus et sa colère (Donaldson 618). La seconde tradition est l'idée que les Yoginis sont des divinités serviteures de la Grande Déesse (Donaldson 618). On croit que cette tradition s'est développée à partir d'une tradition plus ancienne de Shiva et ses serviteurs gana (Donaldson 619). La troisième tradition parle des Yoginis comme d'acolytes de la Grande Déesse : les matrikas (Donaldson 618). Cette tradition décrit les Yoginis comme nées de 8 mères et formant 8 groupes (Donaldson 622). La quatrième et dernière tradition perçoit les Yoginis comme les protectrices de la déesse des Kaulas (Donaldson 618). Grâce à l'étude minutieuse de plusieurs textes tantriques, le culte des Yoginis devint associé à une secte tantrique spécifique appelée les Kaulas (Donaldson 623).

La meilleure façon de rassembler des informations sur le culte a été d'explorer les temples des Yoginis, ses pratiques et ses caractéristiques. Chaque temple des Yoginis reflète ses traditions uniques au lieu où il se situe (Dehejia 94). Cela amène forcément plusieurs différentes interprétations du culte (Dehejia 94). Certains aspects sont partagés entre les temples. La plupart des temples des Yoginis sont situés dans un endroit éloigné. Par exemple, le temple de Ranipur-Jharial est situé à plusieurs miles de la ville la plus proche (Dehejia 103). Le temple de Hirapur est extrêmement isolé, la seule façon d'y accéder est par un petit chemin de terre (Gadon 33). Un autre trait commun de certains temples est leur forme circulaire; le temple de Ranipur-Jaharial et le temple de Hirapur ont la forme d'un cercle (Donaldson 666, 669).

Bien que cela nous informe sur ce que les érudits hindous s'entendent, il existe peu de textes définitifs contenant de l'information concrète à propos du culte ou de ces déesses (Donaldson 624). Le "Yogini namavalis (liste des noms des Yoginis) est le seul, et il n'est précédé ni suivi par des vers pour expliquer le statut ou le culte de ces déesses (Dehejia 31). Les textes tantriques et puraniques qui abordent le culte des Yoginis affirment clairement que la raison pour laquelle ces déesses sont vénérées est pour acquérir divers pouvoirs occultes (Dehejia 53). Plusieurs textes Kaula réfèrent au fait que les dévots reçoivent des bénédictions de la part des Yoginis en échange de leur dévotion envers elles (Donaldson 624). Les textes font également état que ceux qui ne suivent pas la tradition du culte des yoginis seront maudits (Donaldson 624). Les tantras qui évoquent les Yoginis réitèrent qu'il s'agit d'un très grand secret, un savoir caché qui ne peut être divulgué qu'aux initiés"(Dehejia 31).

Références données par l'auteure
  • Dehejia, Vidya (1986) Yogini, Cult and Temples: A Tantric Tradition. New Delhi: National Museum. Donaldson, Thomas E. (2002) Tantra and Sakta Art of Orissa. New Delhi: D.K. Printworld Ltd. Gadon, E. W. (2002). Probing the mysteries of the Hirapur Yoginis.  ReVision, 25, 1. p.33(9). 
  • Kinsley, David (1998) Tantric Visions of the Divine Female: The Ten Mayavidyas. Berkeley: University of California Press.
0 Comments



Leave a Reply.

    Photo

    :: Adya Kali ::
    Mère Primordiale

    Je vois les choses d'une toute nouvelle façon, comme si je voyais en fait pour la première fois.

    Vulnérable, je marche, fascinée, aveuglée, vers Elle.

    Je me sens affamée, comme après tant de mois, d'années, à me sentir vide ou «pas assez».

    L'appel de la Mère, de la Source, revenir à l'Essence même de toute chose, la Force Primordiale et me laisser envahir, inonder, par sa Puissance, sa Majesté. Elle seule est si complète qu'Elle peut me rassembler et m'ouvrir, que je revienne au monde, nouvelle et entière.

    Jai Maa !

    Archives

    July 2020
    June 2020
    August 2017
    September 2015
    April 2015
    March 2015
    January 2015
    December 2014
    September 2014
    August 2014
    July 2014

    Catégories

    All
    Bagalamukhi
    Bhairavi
    Bhuvaneshwari
    Chants
    Chhinnasmasta
    Dasha Mahavidyas
    Devimahatmya
    Dhumavati
    Glossaire
    Kali
    Kamala
    Kavacha
    Louanges
    Mantras
    Matangi
    Mythe
    Shakta
    Sundari
    Symbologie
    Tantra
    Tara
    Yogini

    Glossaire

    RSS Feed

Powered by Create your own unique website with customizable templates.