.: Ma rencontre avec Ereshkigal et Rite de deuil
Ce texte a été écrit dans le cadre de ma formation Dea-Mystica à l'Ordre de Dea.
C'est donc quelque chose de très personnel, mais je désirais tout de même le partager.
- Ishara Labyris
:: La Descente
Je L'ai rencontrée la nuit du 8 au 9 mai 2009, et les deux nuits qui ont suivi. Je sentais, après plusieurs jours à essayer à prendre contact avec le Monde d'en bas, où je finissais par m'endormir sans résultat, que ce soir-là était le bon. J'avais vu un crépuscule magnifique, j'avais senti les esprits rôder, je voyais et entendais déjà des choses...
Toute la nuit, entrecoupée de mes rêves, se tenait ma rencontre avec Ereshkigal.
Pour y parvenir, j'étais allée à un de mes sanctuaires, où je me retrouve dans une grotte. C'est par là qu'habituellement j'arrive au Monde d'en Bas (mais je n'y vais souvent que pour me regénérer ou pour me préparer à des rêves). Là, j'y ai entendu des sons étranges que je ne saurais décrire, ma vue s'est voilée, c'était trop sombre, mais j'ai avancé pour trouver d'où provenaient les bruits.
J'ai finalement vue une silhouette très grande, dans l'ombre, imposante. Son visage ne m'est pas apparu tout de suite, je voyais d'abord une femme avec les traits d'un oiseau de proie, de chouette, je dirais. Puis, ses véritables traits venaient les dissoudre, pour disparaître encore, puis réapparaître, constamment changeante, tout autant que son apparence s'illuminait et s'assombrissait tour à tour. À son cou, il y avait un collier et des bracelets aux mains et aux pieds, faits d'os et de petits crânes, et elle tenait un flambeau dans sa main droite.
"Je suis Ereshkigal, la Fascinante, la très Crainte. Je suis la paix, le repos. Je suis l'agonie. Je suis la mère de mes proies et leur chasseresse, je suis celle qui regénère, celle qui détruit et refaçonne. Je suis la fin de toutes choses, pour qu'elles se redeviennent ou se transforment."
Elle m'a dit qu'elle était venue pour ne plus être crainte, être acceptée et comprise. Ce que je comprends, c'est qu'elle a le "mauvais rôle", celui de faucheuse, de femme-tombeau, reine des morts et de La Mort (que l'on craint tous), mais qui au final, fait partie de la vie, car c'est par là que nous nous regénérons, que nous nous guérissons et nous préparons à d'autres leçons. Le rite inspiré par cette rencontre m'aurait été nécessaire, lorsque ma grand-mère maternelle est décédée. Je n'avais pas les outils à ce moment-là, ni la foi, pour accepter sa mort, pour bien vivre mon deuil, j'ai été anéantie longtemps, des années à revivre sa mort en rêves, plutôt en cauchemars. Ereshkigal m'a fait savoir que c'était pour cela que je devais écrire ce rite, pour que d'autres qui ne sauraient comment vivre et passer cette étape difficile ou pour moi-même lorsque je referai face à la mort d'une personne chère.
:: Accompagnement du défunt dans la mort / Rite de deuil
Des chandelles sont disposées de manière à former une croix ankh, d'une couleur qui vous inspire (vert pour la regénération, rouge pour la vie/mystère de la vie/mort, noir pour la mort/deuil, etc.) Faire battre un tambour. Ce tambour représente le battement de coeur de la personne décédée. Elle doit donc avoir un rythme constant pendant quelques instants, alors que vous vous représentez la personne en vie, et que vous revoyez de beaux souvenirs de celle-ci. Refaites-les vivre.
Faites ensuite battre le tambour de plus en plus vite, en voyant les souvenirs les plus récents de cette personne (ils sont souvent plus douloureux, battez plus fort, laissez tomber les larmes si elles viennent, les cris, les mots). Dès que vous sentez que cela se calme en vous, diminuez le rythme du battement, en répérant les mots "paix", "repos" ou "libère-toi", "bon voyage" ou autres. Puis arrêtez les battements. Soufflez sur toutes les chandelles, sauf une, celle du milieu.
Prenez quelques instants pour prier. Vous pouvez écrire un mot d'adieu (que vous pouvez enterrer, brûler sur le champ ou garder avec une photo d'elle, à votre choix). Vous pouvez aussi lui dire à voix haute.
En prononçant les prochaines paroles, visualisez la personne se détacher de son enveloppe corporelle pour aller retrouver, heureuse, la paix régénératrice de la Déesse, se fondre en Elle, sereine :
Rallumez une chandelle et dites : (Nom de la personne), je t'accompagne vers la Déesse.
Rallumez une autre chandelle et dites : (Nom de la personne, vois la lumière de la Déesse qui te reçoit.
Rallumez une autre chandelle et dites : (Nom de la personne), vas vers la Déesse qui t'accueille à bras ouverts et repose-toi sur son coeur.
Rallumez une autre chandelle et dites : (Nom de la personne), je suis en paix avec ton départ, mais ne t'oublierai jamais. Sois en paix.
(Rallumez toutes les chandelles restantes).
Terminez lorsque vous ressentirez la paix s'installer dans votre coeur comme un baume. Sur votre lararium (si la personne faisait partie de votre famille ou si vous la considériez comme faisant partie de votre famille), installez à présent sa photo, des objets qui lui appartenaient ou qui vous la rappellent, ainsi qu'une offrande de fleurs fraîches.
C'est donc quelque chose de très personnel, mais je désirais tout de même le partager.
- Ishara Labyris
:: La Descente
Je L'ai rencontrée la nuit du 8 au 9 mai 2009, et les deux nuits qui ont suivi. Je sentais, après plusieurs jours à essayer à prendre contact avec le Monde d'en bas, où je finissais par m'endormir sans résultat, que ce soir-là était le bon. J'avais vu un crépuscule magnifique, j'avais senti les esprits rôder, je voyais et entendais déjà des choses...
Toute la nuit, entrecoupée de mes rêves, se tenait ma rencontre avec Ereshkigal.
Pour y parvenir, j'étais allée à un de mes sanctuaires, où je me retrouve dans une grotte. C'est par là qu'habituellement j'arrive au Monde d'en Bas (mais je n'y vais souvent que pour me regénérer ou pour me préparer à des rêves). Là, j'y ai entendu des sons étranges que je ne saurais décrire, ma vue s'est voilée, c'était trop sombre, mais j'ai avancé pour trouver d'où provenaient les bruits.
J'ai finalement vue une silhouette très grande, dans l'ombre, imposante. Son visage ne m'est pas apparu tout de suite, je voyais d'abord une femme avec les traits d'un oiseau de proie, de chouette, je dirais. Puis, ses véritables traits venaient les dissoudre, pour disparaître encore, puis réapparaître, constamment changeante, tout autant que son apparence s'illuminait et s'assombrissait tour à tour. À son cou, il y avait un collier et des bracelets aux mains et aux pieds, faits d'os et de petits crânes, et elle tenait un flambeau dans sa main droite.
"Je suis Ereshkigal, la Fascinante, la très Crainte. Je suis la paix, le repos. Je suis l'agonie. Je suis la mère de mes proies et leur chasseresse, je suis celle qui regénère, celle qui détruit et refaçonne. Je suis la fin de toutes choses, pour qu'elles se redeviennent ou se transforment."
Elle m'a dit qu'elle était venue pour ne plus être crainte, être acceptée et comprise. Ce que je comprends, c'est qu'elle a le "mauvais rôle", celui de faucheuse, de femme-tombeau, reine des morts et de La Mort (que l'on craint tous), mais qui au final, fait partie de la vie, car c'est par là que nous nous regénérons, que nous nous guérissons et nous préparons à d'autres leçons. Le rite inspiré par cette rencontre m'aurait été nécessaire, lorsque ma grand-mère maternelle est décédée. Je n'avais pas les outils à ce moment-là, ni la foi, pour accepter sa mort, pour bien vivre mon deuil, j'ai été anéantie longtemps, des années à revivre sa mort en rêves, plutôt en cauchemars. Ereshkigal m'a fait savoir que c'était pour cela que je devais écrire ce rite, pour que d'autres qui ne sauraient comment vivre et passer cette étape difficile ou pour moi-même lorsque je referai face à la mort d'une personne chère.
:: Accompagnement du défunt dans la mort / Rite de deuil
Des chandelles sont disposées de manière à former une croix ankh, d'une couleur qui vous inspire (vert pour la regénération, rouge pour la vie/mystère de la vie/mort, noir pour la mort/deuil, etc.) Faire battre un tambour. Ce tambour représente le battement de coeur de la personne décédée. Elle doit donc avoir un rythme constant pendant quelques instants, alors que vous vous représentez la personne en vie, et que vous revoyez de beaux souvenirs de celle-ci. Refaites-les vivre.
Faites ensuite battre le tambour de plus en plus vite, en voyant les souvenirs les plus récents de cette personne (ils sont souvent plus douloureux, battez plus fort, laissez tomber les larmes si elles viennent, les cris, les mots). Dès que vous sentez que cela se calme en vous, diminuez le rythme du battement, en répérant les mots "paix", "repos" ou "libère-toi", "bon voyage" ou autres. Puis arrêtez les battements. Soufflez sur toutes les chandelles, sauf une, celle du milieu.
Prenez quelques instants pour prier. Vous pouvez écrire un mot d'adieu (que vous pouvez enterrer, brûler sur le champ ou garder avec une photo d'elle, à votre choix). Vous pouvez aussi lui dire à voix haute.
En prononçant les prochaines paroles, visualisez la personne se détacher de son enveloppe corporelle pour aller retrouver, heureuse, la paix régénératrice de la Déesse, se fondre en Elle, sereine :
Rallumez une chandelle et dites : (Nom de la personne), je t'accompagne vers la Déesse.
Rallumez une autre chandelle et dites : (Nom de la personne, vois la lumière de la Déesse qui te reçoit.
Rallumez une autre chandelle et dites : (Nom de la personne), vas vers la Déesse qui t'accueille à bras ouverts et repose-toi sur son coeur.
Rallumez une autre chandelle et dites : (Nom de la personne), je suis en paix avec ton départ, mais ne t'oublierai jamais. Sois en paix.
(Rallumez toutes les chandelles restantes).
Terminez lorsque vous ressentirez la paix s'installer dans votre coeur comme un baume. Sur votre lararium (si la personne faisait partie de votre famille ou si vous la considériez comme faisant partie de votre famille), installez à présent sa photo, des objets qui lui appartenaient ou qui vous la rappellent, ainsi qu'une offrande de fleurs fraîches.