:: Enheduanna : Prêtresse-Chamane d'Inanna
Traduit et adapté par Ishara Labyris
Texte original : Enheduanna, the Shaman-Priestess of Inanna
Tiré du livre Double Goddess de Vicki Noble
[...]
Les écrits les plus anciens, à Sumer, étaient utilisés pour créer des hymnes en dévotion à la Déesse Inanna, narrant des histoires à propos de Sa sexualité sacré et sa descente et initiation à travers l’égide de sa sombre soeur du Monde d’en bas, Ereshkigal. Ces histoires à propos d’Inanna ont été d’une importance capitale pour les féministes et pour la revue de l’histoire et de la religion, au cours des trente dernières années. Les épithètes d’Inanna datant du 3e millénaire avant notre ère incluent : “Princière Inanna”, “Inanna du Matin et du Soir” (Inanna était associée à la planète Vénus) et “Inanna des Steppes”. Elle était “la gardienne des récoltes abondantes qui veillait sur la grange commune” à Uruk (la plus grande cité de Mésopotamie que l’on connaît aujourd’hui comme étant l’Irak), et elle recevait différentes offrandes présentées pour ses différents aspects divins.
Meador, un érudit Jungien, a passé la dernière décennie à traduire les poèmes de la prêtresse d’Inanna, Enheduanna, qui vécut vers environ 2 300 ans avant notre ère, période durant laquelle une importante documentation existe relativement à l’existence de Doubles Reines Amazones (la “guerrière” et la “prêtresse”). Enheduanna, dépeinte vêtue d’une robe à volants et d’un haut chapeau conique, représente la fin d’une longue lignée de prêtresses qui présidaient aux rites chamaniques pendant des milliers d’années dans cette région aujourd’hui devenue l’Irak. Ses origines sont liées au safran, tout comme son puissant père, Sargon, qui était né à la ville de Safran, et où le safran était cultivé, ce qui lie Enheduanna aux prêtresses Minoennes que l’on voit récoltant le safran sur les murales de Crête et de Santorini. La mère de Sargon était une “prêtresse qui porta un enfant dans le secret”, l’a déposé dans un panier sur l’eau, pour qu’il soit élevé par un jardinier.
Enheduanna “et toutes les autres prêtresses En furent inhumées dans un cimetière particulier près de la gipar” (une sorte de grange, endroit de stockage des provisions et résidence des prêtresses), dans la cité d’Ur. Le cimetière fut utilisé pendant une longue période de temps comme des festivals communautaires et pour des rites funéraires, tout comme dans les îles des Cyclades. “Des offrandes de fromage, de beurre, de dates et d’huile étaient faites aux défuntes prêtresses En. Certaines d’entre elles étaient vérénées en de petits sanctuaires...” Lors de ma première visite au British Museum de Londres, je me souviens avoir été très émue par la vitrine où l’on voyait la coiffe d’or et les bijoux d’une Haute-Prêtresse extirpés du fameux cimetière à Ur. La coiffe datait d’environ 2 300 ans. La coiffe élaborée pourrait avoir été portée par une prêtresse comme Enheduanna.
Texte original : Enheduanna, the Shaman-Priestess of Inanna
Tiré du livre Double Goddess de Vicki Noble
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Les écrits les plus anciens, à Sumer, étaient utilisés pour créer des hymnes en dévotion à la Déesse Inanna, narrant des histoires à propos de Sa sexualité sacré et sa descente et initiation à travers l’égide de sa sombre soeur du Monde d’en bas, Ereshkigal. Ces histoires à propos d’Inanna ont été d’une importance capitale pour les féministes et pour la revue de l’histoire et de la religion, au cours des trente dernières années. Les épithètes d’Inanna datant du 3e millénaire avant notre ère incluent : “Princière Inanna”, “Inanna du Matin et du Soir” (Inanna était associée à la planète Vénus) et “Inanna des Steppes”. Elle était “la gardienne des récoltes abondantes qui veillait sur la grange commune” à Uruk (la plus grande cité de Mésopotamie que l’on connaît aujourd’hui comme étant l’Irak), et elle recevait différentes offrandes présentées pour ses différents aspects divins.
Meador, un érudit Jungien, a passé la dernière décennie à traduire les poèmes de la prêtresse d’Inanna, Enheduanna, qui vécut vers environ 2 300 ans avant notre ère, période durant laquelle une importante documentation existe relativement à l’existence de Doubles Reines Amazones (la “guerrière” et la “prêtresse”). Enheduanna, dépeinte vêtue d’une robe à volants et d’un haut chapeau conique, représente la fin d’une longue lignée de prêtresses qui présidaient aux rites chamaniques pendant des milliers d’années dans cette région aujourd’hui devenue l’Irak. Ses origines sont liées au safran, tout comme son puissant père, Sargon, qui était né à la ville de Safran, et où le safran était cultivé, ce qui lie Enheduanna aux prêtresses Minoennes que l’on voit récoltant le safran sur les murales de Crête et de Santorini. La mère de Sargon était une “prêtresse qui porta un enfant dans le secret”, l’a déposé dans un panier sur l’eau, pour qu’il soit élevé par un jardinier.
Enheduanna “et toutes les autres prêtresses En furent inhumées dans un cimetière particulier près de la gipar” (une sorte de grange, endroit de stockage des provisions et résidence des prêtresses), dans la cité d’Ur. Le cimetière fut utilisé pendant une longue période de temps comme des festivals communautaires et pour des rites funéraires, tout comme dans les îles des Cyclades. “Des offrandes de fromage, de beurre, de dates et d’huile étaient faites aux défuntes prêtresses En. Certaines d’entre elles étaient vérénées en de petits sanctuaires...” Lors de ma première visite au British Museum de Londres, je me souviens avoir été très émue par la vitrine où l’on voyait la coiffe d’or et les bijoux d’une Haute-Prêtresse extirpés du fameux cimetière à Ur. La coiffe datait d’environ 2 300 ans. La coiffe élaborée pourrait avoir été portée par une prêtresse comme Enheduanna.