Ce monde est ensorcelé par la magnifique déesse.
Personne ne peut décrire combien elle est magnifique, combien glorieuse,
combien parfaits ses gestes, combien soudaines ses humeurs.
Son amant, intoxiqué d'amour pour elle, appelle son nom
sans fin, chantant le nom de Kali encore et encore et encore.
La vie a des courants, des cycles, des marées lesquels croissent et déclinent
Elle les regarde tous avec équanimité.
Rien n'est opposé dans son esprit : ni la vie, ni la mort;
ni l'amour, ni la haine; ni le soi, ni le vide.
Ton radeau, dit le poète, flotte sur l'océan de vie.
Il dérive vers le haut avec la marée, et vers le bas avec le reflux.
Mais la déesse est là. La déesse est toujours là.
— Ramakrishna (poète Indien)
~ Photo : Kali, Mother of Wands in the East (Hermann Haindl)