:: Du sang "sage" à la sagesse
Du « sang sage » à la sagesse
La ménopause : un nouvel éveil
Par Joanna Poppink, traduit et adapté par Freya Kybella
Dans des temps anciens, on croyait que si la femme ne saignait pas pendant neuf mois avant de donner naissance, c’est parce que l’enfant qui grandissait dans son ventre se développait en «retenant » ce sang pour lui. Le sang menstruel, appelé « sang sage », possédait une puissante signification. Il était utilisé pour la guérison, pour fertiliser les champs et pour acquérir la sagesse.
Lorsqu’une femme donnait naissance à son enfant, et qu’elle ne saignait pas pour un an suite à l’accouchement, sans donner naissance à un autre enfant, on croyait qu’elle aussi retenait son sang sage. C’est à ce moment qu’on la respectait comme une conseillère, une juge, une enseignante, une guérisseuse et une leader. Sa communauté la respectait en tant que femme puissante, aimante et sage, qui honorait et chérissait la vie. Dans les dernières années de sa vie, sa mission était d’accompagner les gens dans la mort, comme elle les avait aidés dans la naissance.
De nos jours, des millions de femmes atteignent cette étape où elles retiennent leur sang. Elles sont terrifiées par les bouleversements physiques et émotifs, par l’exclusion sociale et professionnelle et par les risques médicaux. Parce que les générations précédentes ont gardé le silence au sujet de la ménopause, plusieurs de ces femmes ont l’impression d’être mal outillée pour faire des choix éclairés en matière de thérapie de remplacement d’hormones ou encore pour bien définir leur priorités personnelles. La peur peut les rendre inconscientes des opportunités que permettraient de nouveaux choix. Dans notre monde dont la mentalité est « la jeunesse à tout pris », plusieurs femmes se sentent vulnérables et naïves alors qu’elles approchent « le changement ».
Dans les temps anciens, quand le clan respectait la trilogie de la vierge, la mère et la vieille femme sage, les femmes se réunissaient à des intervalles réguliers dans des endroits reclus de la communauté, afin d’encourager, soutenir et enseigner les unes les autres. Les jeunes filles qui n’avaient pas encore saigné et les femmes plus âgées qui avaient cessé leurs menstruations demeuraient pendant des jours avec les femmes qui saignaient, et c’est comme cela que le savoir physique, spirituel et émotionnel se transmettait et se partageait.
La tradition des femmes qui s’entraident à travers la ménopause fut anéantie durant l’Inquisition, durant laquelle neuf millions de femmes furent torturées et assassinées.
Aujourd’hui, les femmes qui deviennent ménopausées le sont dans une atmosphère toute nouvelle. Dans l’histoire du patriarcat, il n’y a jamais eu autant de femmes indépendantes et libres de toute influence économique et politique vivant leur ménopause. Les femmes d’aujourd’hui ont en poche trop d’éducation et sont trop compétences financièrement pour accepter les désuètes définitions de la ménopause. En gros, ces définitions décrivent la ménopause comme étant la maladie dégénérescente d’une vieille femme épuisée possédant un utérus défaillant et sur le point de perdre sa sexualité et ses esprits. Cher, Jane Fonda et Elizabeth Taylor sont parmi quelques exemples parmi plusieurs autres de femmes matures dont la vie est toujours aussi vibrante et coulante. Nous connaissons tous des membres de notre famille et des amies qui nous prouvent que la vie après le stade Barbie est toute aussi riche et pleine.
Les femmes commencent à prendre conscience que la ménopause est bien plus qu’un changement physique. C’est un rite de passage qui détient une signification profonde. Durant mes 16 années de recherche et travail en psychothérapie avec les femmes, j’ai appris que la ménopause est un moment où on l’on fait des choix. Ces femmes vivant leur ménopause ont maintenant la possibilité d’un avenir rempli d’amour, de satisfaction, de sérénité, de joie et de défis créatifs. La ménopause encourage l’éveil du courage et un renouvellement de son engagement face à la vie.
Bien que les traitements hormonaux soient parfois nécessaires et utiles pour certaines femmesdurant la ménopause, la ménopause ne se limite pas du tout à faire le choix de suivre ces traitements ou pas. Plusieurs femmes se rassemblent afin de faire entendre leur voix et s’encourager mutuellement, afin que chacune découvre la signification personnelle de ce passage. Ensemble, nous apprenons que les d’expériences de vie, y compris les plus intimes, les plus solitaires et les plus blessantes, sont les graines de sagesse qui doivent être partagées maintenant.
Comment dans les temps anciens, les femmes utilisent des herbes, modifient leur alimentation et font de l’exercice afin de prendre soin de leur flux de ménopause, de leurs bouffées de chaleurs, des changements de leur peau et de le leur intensité émotionnelle. Les femmes prennent le thé ensembles et échangent en privé avec d’autres, recherchant compréhension et réconfort. Les femmes écrivent, chantent, dansent et peignent leurs inspirations créatives. Les femmes contemplent la mortalité et créent leurs priorités basées sur les valeurs auxquelles elles tiennent profondément. Et le plus important, les femmes écoutent les histoires d’autres femmes et font les changements nécessaires dans leur vie personnelle et spirituelle, changements qui en surprennent plus d’un.
Lorsque nous entreprenons ce passage de la ménopause, nous créons l’avenir, pour nous et nos filles, un avenir dans lequel nous serons en pleine vie à la fin. Nous léguons nos cadeaux à nos petites-filles et arrière-petites-filles. La ménopause est le moment où nous laissons notre sang sage nous éveiller à la bonne vie qui se dessine devant nous.
La ménopause : un nouvel éveil
Par Joanna Poppink, traduit et adapté par Freya Kybella
Dans des temps anciens, on croyait que si la femme ne saignait pas pendant neuf mois avant de donner naissance, c’est parce que l’enfant qui grandissait dans son ventre se développait en «retenant » ce sang pour lui. Le sang menstruel, appelé « sang sage », possédait une puissante signification. Il était utilisé pour la guérison, pour fertiliser les champs et pour acquérir la sagesse.
Lorsqu’une femme donnait naissance à son enfant, et qu’elle ne saignait pas pour un an suite à l’accouchement, sans donner naissance à un autre enfant, on croyait qu’elle aussi retenait son sang sage. C’est à ce moment qu’on la respectait comme une conseillère, une juge, une enseignante, une guérisseuse et une leader. Sa communauté la respectait en tant que femme puissante, aimante et sage, qui honorait et chérissait la vie. Dans les dernières années de sa vie, sa mission était d’accompagner les gens dans la mort, comme elle les avait aidés dans la naissance.
De nos jours, des millions de femmes atteignent cette étape où elles retiennent leur sang. Elles sont terrifiées par les bouleversements physiques et émotifs, par l’exclusion sociale et professionnelle et par les risques médicaux. Parce que les générations précédentes ont gardé le silence au sujet de la ménopause, plusieurs de ces femmes ont l’impression d’être mal outillée pour faire des choix éclairés en matière de thérapie de remplacement d’hormones ou encore pour bien définir leur priorités personnelles. La peur peut les rendre inconscientes des opportunités que permettraient de nouveaux choix. Dans notre monde dont la mentalité est « la jeunesse à tout pris », plusieurs femmes se sentent vulnérables et naïves alors qu’elles approchent « le changement ».
Dans les temps anciens, quand le clan respectait la trilogie de la vierge, la mère et la vieille femme sage, les femmes se réunissaient à des intervalles réguliers dans des endroits reclus de la communauté, afin d’encourager, soutenir et enseigner les unes les autres. Les jeunes filles qui n’avaient pas encore saigné et les femmes plus âgées qui avaient cessé leurs menstruations demeuraient pendant des jours avec les femmes qui saignaient, et c’est comme cela que le savoir physique, spirituel et émotionnel se transmettait et se partageait.
La tradition des femmes qui s’entraident à travers la ménopause fut anéantie durant l’Inquisition, durant laquelle neuf millions de femmes furent torturées et assassinées.
Aujourd’hui, les femmes qui deviennent ménopausées le sont dans une atmosphère toute nouvelle. Dans l’histoire du patriarcat, il n’y a jamais eu autant de femmes indépendantes et libres de toute influence économique et politique vivant leur ménopause. Les femmes d’aujourd’hui ont en poche trop d’éducation et sont trop compétences financièrement pour accepter les désuètes définitions de la ménopause. En gros, ces définitions décrivent la ménopause comme étant la maladie dégénérescente d’une vieille femme épuisée possédant un utérus défaillant et sur le point de perdre sa sexualité et ses esprits. Cher, Jane Fonda et Elizabeth Taylor sont parmi quelques exemples parmi plusieurs autres de femmes matures dont la vie est toujours aussi vibrante et coulante. Nous connaissons tous des membres de notre famille et des amies qui nous prouvent que la vie après le stade Barbie est toute aussi riche et pleine.
Les femmes commencent à prendre conscience que la ménopause est bien plus qu’un changement physique. C’est un rite de passage qui détient une signification profonde. Durant mes 16 années de recherche et travail en psychothérapie avec les femmes, j’ai appris que la ménopause est un moment où on l’on fait des choix. Ces femmes vivant leur ménopause ont maintenant la possibilité d’un avenir rempli d’amour, de satisfaction, de sérénité, de joie et de défis créatifs. La ménopause encourage l’éveil du courage et un renouvellement de son engagement face à la vie.
Bien que les traitements hormonaux soient parfois nécessaires et utiles pour certaines femmesdurant la ménopause, la ménopause ne se limite pas du tout à faire le choix de suivre ces traitements ou pas. Plusieurs femmes se rassemblent afin de faire entendre leur voix et s’encourager mutuellement, afin que chacune découvre la signification personnelle de ce passage. Ensemble, nous apprenons que les d’expériences de vie, y compris les plus intimes, les plus solitaires et les plus blessantes, sont les graines de sagesse qui doivent être partagées maintenant.
Comment dans les temps anciens, les femmes utilisent des herbes, modifient leur alimentation et font de l’exercice afin de prendre soin de leur flux de ménopause, de leurs bouffées de chaleurs, des changements de leur peau et de le leur intensité émotionnelle. Les femmes prennent le thé ensembles et échangent en privé avec d’autres, recherchant compréhension et réconfort. Les femmes écrivent, chantent, dansent et peignent leurs inspirations créatives. Les femmes contemplent la mortalité et créent leurs priorités basées sur les valeurs auxquelles elles tiennent profondément. Et le plus important, les femmes écoutent les histoires d’autres femmes et font les changements nécessaires dans leur vie personnelle et spirituelle, changements qui en surprennent plus d’un.
Lorsque nous entreprenons ce passage de la ménopause, nous créons l’avenir, pour nous et nos filles, un avenir dans lequel nous serons en pleine vie à la fin. Nous léguons nos cadeaux à nos petites-filles et arrière-petites-filles. La ménopause est le moment où nous laissons notre sang sage nous éveiller à la bonne vie qui se dessine devant nous.